15 mars 2001
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Dans la perspective de systèmes agricoles durables et respectueux de la faune sauvage, la recherche d'itinéraires techniques peu destructeurs des lombriciens s'avère pertinente : tout en maintenant le niveau de production fourragère, certaines techniques de semis des prairies s'avèrent aussi moins coûteuses, intéressantes pour la portance et le lessivage
Trois techniques de rénovation de prairies permanentes ont été comparées : semis avec labour, travail simplifié ou semis direct, avec dans les 2 dernier cas destruction de la végétation par un herbicide (non toxique pour les lombriciens) à l'automne. Le semis après travail simplifié, moins coûteux et moins destructeur pour la faune lombricenne que le semis après labour, assure des productions fourragères identiques. Le semis direct, encore moins coûteux et moins destructeur pour les lombriciens, est plus aléatoire quant à l'installation de la prairie. Au cours de l'hiver, les lombriciens anéciques ont ici assimilé la litière morte et préparé le lit de semences. L'absence de travail du sol est favorable à la portance et limite le lessivage. Le maintien d'une population lombricienne importante (2,37 t/ha) contribue à la fréquentation de la prairie par divers prédateurs.
Three techniques for the renovation of permanent pastures were compared : seeding after ploughing, classical spring seeding after autumn weeding and surface cultivation, and direct spring seeding following an autumn weeding (with substances not toxic to earthworms in the 2 cases). Classical spring seeding after autumn weeding and surface cultivation is less expensive technique and less harmful to the soil fauna than seeding after ploughing, both in water-logged soils and in leached brown soils. Direct spring seeding is the least expensive technique, and the least harmful to the soil fauna but the success of seeding depends on spring rainfalls. The functions of earthworms vary according to the species ; they are all very active during winter ; they consume the senescent plant parts and create thus an ideal seed bed. The maintenance of a large earthworm bio-mass (2.37 t/ha on average for the various soil types) benefits the frequentation by various predators : woodcocks, snipes, lapwings and thrushes.
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