15 juin 1998
auteur | co-auteur
L'objectif est désormais de maximiser la production animale permise par la prairie pâturée. Après avoir amélioré la productivité des graminées fourragères, les sélectionneurs doivent aujourd'hui répondre à la demande des éleveurs et du Développement pour apprécier la valeur au pâturage des variétés, notamment celle du ray-grass anglais. D'où la nécessité d'identifier des critères d'évaluation pertinents
Deux essais réalisés par le GEVES ont permis de comparer 36 génotypes de ray-grass anglais pâturés librement par les animaux. Les hauteurs d'herbe à l'entrée et à la sortie des animaux ont été mesurées à l'herbomètre ; un Indice de Broutement a été calculé ; des notations visuelles d'appétibilité ont été enregistrées. Seules les différences de hauteur d'herbe offerte et d'appétibilité sont apparues discriminantes entre variétés. Ces différences soulignent les limites d'une comparaison variétale avec choix des animaux : le rythme d'exploitation non ajusté à la croissance des variétés risque de pénaliser les plus productives, et les différences d'appétibilité modifient chargement et temps de pâturage sur chacune des variétés, biaisant l'appréciation de leur valeur en situation sans choix. L'Indice de Broutement accentue les différences variétales, sans relation a priori avec les quantités ingérées par les animaux.
Perennial ryegrass is a forage widely used for grazing. It is therefore necessary to be able to assess the grazing value of its cultivars. Two trials were carried out by GEVES to compare the fare of 36 genotypes of perennial ryegrass under actual grazing. From 3 to 6 grazing sequences were done by cattle or sheep free to graze the cultivars, arranged in complete block designs. Grass height at entrance and departure of the animals was measured with a sliding grassmeter, and a Browse Index was calculated as the ratio between height of consumed grass and residual height. Palatability was also visually scored during the grazing time. Between cultivars, only the differences between heights of grass on offer and between palatabilities appeared to be truly discriminating. Now these differences just underline what the limits are for a comparison between cultivars in an experimental design where the animals can choose what they will eat : on the one hand, the grazing frequency is never adapted to the growth rate and may therefore penalize the more productive cultivars ; on the other hand, the differences in palatability modify the stocking density and the grazing time on each cultivar, thus introducing a bias into the assessment for the case in which the animals will no longer be able to choose. Finally the Browse Index needlessly complicates the interpretation ; it gives moreover the impression that there exist large differences between cultivars, whereas they correspond but to insignificant differences between residual grass heights, with no a priori relation to the amounts consumed by the animals.
PDF - 1,13 Mo