15 mars 1994
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Deux séries de mesures ont été réalisées pour tester les possibilités d'application du modèle de dilution minérale de SALETTE et LEMAIRE aux pelouses d'altitude. Dans un premier temps, un dispositif expérimental a été mis en place sur 2 sites voisins, différenciés par le mode d'exploitation et le type de végétation. Des fertilisations N, P et K non limitantes ont été appliquées sur les 2 sites, suivies d'analyses de fourrages qui ont permis de connaître la dynamique de prélèvement des minéraux. Le second volet de l'étude a porté sur 47 stations reproduisant la diversité des situations rencontrées en alpages laitiers et concernait les relations qui existent entre le régime de fertilisation, la composition floristique et le niveau de fertilité estimé d'après les analyses minérales d'herbe.
Les résultats confirment la validité du modèle pour des pelouses d'altitude (1 500-2 000 m) et s'accordent avec les observations floristiques qui indiquaient une différence de régime trophique entre les 2 sites. Les indices de dilution minérale se sont révélés des indicateurs pertinents pour hiérarchiser les types de végétation et mettre en évidence les distorsions qui peuvent opposer la composition floristique d'un peuplement et son régime trophique.
Two series of measurements were carried out to test the possibility of applying SALETTEs and LEMAIREs model of mineral dilution to mountain pastures. Initially, two experimental sites were set up on two pastures differing in their management and in their vegetation. Non-limiting amounts of N, P and K fertilizers were applied, and the mineral content of herbage was repeatedly analysed during the first growing cycle, to follow the dynamics of mineral uptake. In a second step of the study, the relationship was examined between fertilization, botanical composition and fertility level as estimated by chemical analysis of the herbage. Samplings were made in 47 stations, representative of the various types of mountain pastures grazed by dairy cows.
The results showed that the model does fit high altitude (1 500-2 000 m) swards, and that it was in accordance with botanical observations which had suggested a difference of nutrient status between the two sites. Indices of vegetation proved a relevant tool for setting-up a hierarchy of vegetation types, and for revealing distortions between botanical composition and trophic status of swards.
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