15 décembre 1993
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Un synthèse a été réalisée à partir des études de motivation de l'opération Fourrages Mieux. Cet article porte sur la façon dont les éleveurs peu touchés par le Développement parlent du foin, de l'ensilage d'herbe et de maïs, et les pratiquent.
Ces éleveurs ont une perception du foin qui varie avec sa proportion dans l'alimentation animale. Le jugement de la qualité de leur foin s'effectue selon les conditions de récolte, ainsi qu'avec les sens (vue, odorat, toucher) et à partir du comportement des animaux. Les éleveurs reconnaissent que fauche précoce et déprimage pourraient leur permettre d'obtenir un foin de meilleure qualité mais la plupart ne veulent pas prendre le risque de réduire la production récoltée : la quantité de fourrage stockée est prioritaire.
L'ensilage reste une des techniques primordiales dans l'amélioration de la production fourragère. Les éleveurs qui n'en font pas ont parfois des contraintes objectives à son adoption ; ils sont surtout très sceptiques quant à sa qualité et à sa valeur pour la santé et le « bien-être » de leurs animaux. Les éleveurs qui font de l'ensilage d'herbe estiment que sa qualité est forcément supérieure à celle du foin. Le maïs ensilage est fort apprécié par ceux qui en produisent, mais est jugé coûteux et présentant les risques inhérents à l'ensilage pour les autres.
Comme pour les autres thèmes, connaître les opinions des éleveurs (en particulier les « freins » à l'adoption d'une technique) permet d'effectuer des opérations de développement mieux ciblés.
This paper is based on the results of the motivation studies of the Fourrages-Mieux operation ; it deals with the opinions expressed by farmers little affected by agricultural development on hay, grass silage and maize silage, and with their actual practices.
Their opinion on hay depends on its proportion in the diet of the livestock. The quality of hay is judged according to the harvesting conditions, and also by indications given by the senses (sight, smell, touch) and the behaviour of the animals. Farmers do acknowledge that an early cut gives hay of better quality, but most of them will not take the risk of a decreased amount to harvest : the quantity of stored forage has priority.
Silage making remains an essential method for forage improvement. The farmers that do not practise it are sometimes hampered ty objective constraints ; they are mostly very sceptical on the quality of silage and its value for the well-being of their livestock. The farmers that do make grass silage acknowledge that it is always of a better quality than hay. Maize silage is highly valued by those that make it, but considered costly and offering all the risks characteristic of silages, by the others.
As with other subjects, the knowledge of the opinions of farmers (especially their reluctance to new techniques) is a means of improving the targeting of developmental operations.
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