15 septembre 1992
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Pendant trois ans, des ensilages de trèfle violet (stade « début floraison ») ont fait l'objet de trois types de récolte : semi-directe (après-midi de la coupe), après ressuyage et après préfanage. Comme pour le trèfle violet en vert, les différents ensilages ont été utilisés par des moutons en cage de digestibilité pour en déterminer la valeur nutritive et l'ingestibilité.
A la récolte, le trèfle violet en vert, d'une teneur en MS souvent voisine de 14%, a une valeur nutritive élevée (0.95 UFL, 110g PDIN, 95g PDIE/kg MS). Les ensilages semi-directs, ressuyés et préfanés ont une teneur en MS respectivement voisine de 20, 25 et 40% à l'utilisation. En raison d'une bonne aptitude à l'ensilage, la composition chimique et la qualité de conservation de ces ensilages (même semi-directs) sont satisfaisantes, y compris sans conservateur. Cependant, la digestibilité des matières organiques et azotées des ensilages diminue de 5 à 10 points, les préfanés étant les plus influencés. L'utilisation d'un conservateur acide ou biologique n'apparaît pas nécessaire si l'on est sûr d'obtenir une teneur en MS d'au moins 20% à la mise en silo.
Les quantités ingérées de matière sèche d'ensilage sont élevées (69-77g MS/ha P0,75 selon les types de récolte) et ainsi supérieures à celles des meilleurs ensilages de luzerne ou de graminées. La valeur énergétique varie de 0,75 à 0,95 UFL/kg MS selon la digestibilité de la matière organique et les teneurs en Matières Azotées Totales. La valeur PDI moyenne avoisine 110g PDIN et 75g PDIE/kg MS, à l'exception des préfanés (de -5 à -10g/kg MS). Aussi, la valeur alimentaire d'un trèfle violet bien récolté, finement haché, bien conservé, peut être satisfaisante et permettre de corriger économiquement des rations pauvres en matières azotées. Un trèfle violet, si possible encore amélioré aux points de vue génétique, agronomique et sanitaire, est en mesure d'avoir sa place dans des systèmes fourragers, sans doute moins intensifs mais capables de contribuer au maintien ou à la restauration du milieu.
Three types of silage making were applied during three years to red clover cut at early flowering stage : semi-direct (from herbage gathered in the afternoon after the cut), superficially airdried, and pre-wilted. These three kinds of silage, as well as fresh clover, were fed to caged sheep for the measurement of their feeding values and voluntary intakes.
At the cut, fresh red clover has a DM content often near 14%, and a high feeding value (0,95 mild-F.U., 110g PDIN protein, 95g PDIE protein per kg DM). Semi-direct, air dried, and pre-wilted silages have DM contents approaching 20%, 25% and 40% respectively when being fed. As a consequence of the aptitude of red clover for silage making, the chemical composition and the quality of conservation of the three types of ensiled forages (even the semi-direct one) were satisfactory, including the silages made without additive. The digestibility of organic matter and or proteins decreases however by 5 to 10 percentage units during the silage-making process, pre-wilted silage being most affected. It does not seem necessary to use any acid or biological additive, if a DM content at least as high as 20% at silo filling is obtained with certainty.
Voluntary intakes of DM of ensiled forage are high (69-77g/kg LW0,75 according to the silage making method), and are thus above the values obtained with the best Lucerne or grass silages. The energy values vary between 0.75 and 0.90 milk-FU/kg DM according to the digestibility of organic matter and the protein contents. The average values of digestible proteins is near 110g PDIN and 75g PDIE/kg DM, except for pre-wilted silage (from -5 to -10g/kg DM). The feeding value of red clover, if correctly harvested, finely chopped, and well conserved, can thus be very satisfactory, and makes possible an economical compensation of protein-deficient diets.
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