15 mars 1992
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L'aptitude du sol à fournir de l'azote minéral diminue avec l'âge des prairies temporaires de fauche (fétuque élevée) recevant des apports constants d'azote. La lixiviation d'azote représente 84 à 105 kg N/ha/an l'année du semis, seulement 1 à 10% des apports l'année suivante, et presque rien au-delà. A apports constants, des quantités d'azote croissantes sont stockées dans le sol au fil des ans. Le renouvellement de la prairie apparaît alors nécessaire.
La minéralisation mesurée par la lixiviation en sol nu après le retournement représente 205 à 307 kg N/ha/an en fonction des apports précédents de lisier ; les apports précédents d'azote minéral sont sans influence. Elle dépasse de 80 à 100 kg N les quantités minéralisées sous un précédent de culture annuelles. En présence de la céréale suivante, le taux de lixiviation de l'azote minéral disponible est de 13% et le taux d'organisation de 47%. Le précédent prairial ne modifie pas ces taux mais seulement la quantité d'azote minéral disponible.
Sur période de 19 ans de rotation prairie temporaire/céréales, le bilan apparent du sol s'annule pour des apports azotés moyens de 256 kg N/ha/an. Le sol organise apparemment 49% et perd 8% des apports contre respectivement 41% et 19% dans une rotation exclusivement à base de cultures annuelles. Mais des pertes supplémentaires ressortent du bilan réel calculé à partir des mesures de l'azote du sol entre 0 et 20 cm.
La diminution des récoltes d'azote dans la fétuque élevée à apport constant d'azote se produit soit régulièrement, soit uniquement entre l'année suivant le semis et les années ultérieures. Pour un niveau d'apport donnée, la production d'une prairie âgée dépend de la fertilisation qu'elle a reçu dans son plus jeune âge. Une intensification raisonnée des apports est capable de prolonger la carrière de la prairie et de diminuer la fréquence des retournements. Un raisonnement pluri-annuel des fumures azotées est proposé conciliant la rentabilisation des apports et la qualité des eaux de drainage.
The mineral nitrogen supplying capacity of the soil dimishes with increasing age of hay leys (tall fescue) receiving constant dressings of N fertilizer. Nitrogen leaching amounts to 84 to 105 kg N/ha/annum in the sowing year, only 1 to 10% in the following year, and practically nil later on. Under constant dressings,
increasing amounts of N are stored in the soil as years go by. It appears then necessary to renovate the pasture.
Mineralization, as measured by leaching from a bare soil after ploughing up amounts to 205-307 kg N/ha/yr according to the amounts of slurry previously applied ; previous applications of mineral N are without influence. It is higher by 80 to 100 kg N to the amounts mineralized after a preceding annual crop. Under a subsequent cereal crop, leaching of the available mineral N amounts to 13%, and organization to 47%. These proportions are not changed after a preceding ley, only the total available nitrogen is more abundant.
As measured on a period of 19 years of a ley-cereal rotation, the apparent N balance levels out for average dressings of 256 kg N/ha/yr. Apparently, 49% of the applied N gets organized in the soil, and 8% leaches out ; these figures are respectively 41% and 19% when the rotation includes annual crops only. Supplementary losses do occur however, when the real balance is calculated from soil N measurements between 0 and 20 cm.
Nitrogen uptake in a tall fescue ley with constant N fertilizer dressings decreases either regularly, or only between the year following sowing and the subsequent years. For a given level of application, the yield of an older ley depends on the dressings given in the earlier years. With a rational intensification of fertilizer application, it is possible to lengthen the productive life of the sward and to plough up less frequently. A multi-year plan of N fertilization is put forward, conciliating profitable dressings and the quality of drainage waters.
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