15 mars 1991
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Ce deuxième article sur la dynamique de la végétation des prairies du Massif Central concerne les pâturages et les parcours. Les pâturages peuvent être d'anciens prés de fauche reconvertis à l'occasion de la mécanisation, des pâturages anciens entretenus par la restitution des déjections animales et la fertilisation minérale, des parcours, boisés ou non, qui subissaient l'exportation des déjections sans compensation.
Dans les parcours, la productivité peut être améliorée par la fertilisation, mais dans des limites qui dépendent à moyen terme du stock floristique local ; ce stock est de valeur agronomique très variable selon le régime hydrique résultant du complexe sol-climat.
Dans les pâturages typiquement prairiaux, le maintien de la flore productive héritée dépend d'une bonne adéquation entre la pression de pâturage et la productivité. La productivité peut être largement modulée par la fertilisation. Le défaut de portance est souvent un problème majeur pour assurer un bon entretien des pâturages. En cas d'extensification, le raisonnement de la répartition de la pression de pâturage est complexe. Les pâturages fertiles peuvent être aisément envahis par des végétations de stade préforestier si la pression de pâturage se relâche. Dans ce cas, une plantation espacée d'arbres permettrait de continuer à produire de l'herbe en maîtrisant mieux les risques d'embroussaillement qu'à découvert, tout en produisant du bois de qualité.
La conclusion générale des deux articles concernant prés et pâturages souligne l'intérêt pour le futur de l'étude écophysiologique des principales espèces prairiales, en particulier les légumineuses et les plantes envahissantes, en réponse (notamment pour les pâturages) aux prélèvements par les herbivores et à la compétition d'une strate herbacée.
This second paper on the sward dynamics of Massif Central grasslands relates to grazing and range lands. Grazings may be ancient hay meadows, converted when mechanization took place, or ancient grazed pastures fertilized by the recycling of animal excreta or the application of minerals, or else rough lands, wooded or not, where the removed fertilizing elements were not compensated for.
In range lands, the productivity may be improved by fertilization, but within limits depending in the medium run on the local floristic resources ; these are of quite variable agricultural value according to the water regime that results from the pedo-climatic environment.
In typical grassland pastures, the maintenance of the original productive flora depends on an adequate balance between grazing pressure and productivity. The latter may be influenced to a large extent by fertilization. The lack of carrying capacity is often a major problem for the upkeep of the pastures. When there is extensification, it is a complex matter to find a rational distribution of the grazing pressure. When that pressure is relaxed, fertile grazing land may easily be invaded by species characteristic of the first stages of woodland encroachment. In this case, the planting of spaced trees would still make it possible to produce herbage, while the development of brushwood would be better controlled and yet some wood of quality be produced.
The general conclusion from the two papers on pastures and range lands is an emphasis on the importance for the future of an eco-physiological study of the main grassland species, particularly the legumes and the invading species, in response (mainly as regards grazing lands) to the removals by herbivorous animals and to the competition by a tree layer.
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