15 janvier 2015
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Dans certaines régions d'élevage françaises, la question du campagnol terrestre est, périodiquement, d'une actualité préoccupante. Ce modeste rongeur est capable de dégâts considérables, notamment dans les prairies, sans compter les dégâts collatéraux de la lutte chimique sur la faune. Introduction de la problématique... et présentation de ce numéro spécial.Le campagnol terrestre (Arvicola terrestris) est omniprésent dans une grande partie de l'est de la France mais, lors de pullulations cycliques (tous les 6 ans environ) ses effectifs peuvent atteindre 500 individus/ha, perturbant l'équilibre naturel des agroécosystèmes et les résultats économiques des exploitations. Ce phénomène a été étudié en Franche-Comté et Auvergne : son origine est multifactorielle (part de surfaces agricoles dans le paysage et de surfaces toujours en herbe, hétérogénéité du paysage...). La spécialisation croissante des régions d'élevage ces dernières années a favorisé le développement de ces pullulations dont l'ampleur et l'intensité varient selon les régions.
The water vole naturally occurs at low densities throughout most of eastern France. However, densities can reach 500 voles/ha during the species' periodic outbreaks (which occur about every 6 years); these high densities lead to considerable damage, particularly to grasslands. Also, because chemical pesticides are used to control vole populations, outbreaks can have a negative, indirect impact on local fauna, and thus ultimately harm the net income of farms and disrupt the natural balance of agroecosystems. Water vole outbreaks were studied in Franche-Comté and Auvergne. They were found to be caused by multiple factors, including the proportion of the landscape dedicated to agriculture, the proportion of land under permament grass, and landscape heterogeneity. The increasing degree of specialisation taking place in livestock-producing regions over the last few years has promoted water vole outbreaks, whose breadth and intensity vary across regions.
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