15 janvier 2015
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Pendant longtemps, la lutte contre les rongeurs a été exclusivement menée avec des anticoagulants. Depuis 1990, des centaines de cas d'intoxications d'autres animaux (rapaces, renards, sangliers...) par ces substances ont été répertoriés en France. Que sait-on des effets non intentionnels des traitements contre les campagnols sur la faune non-cible ? Comment les évaluer ? Quels dispositifs mettre en place pour prévenir les intoxications ? Les indicateurs disponibles montrent que le passage d'une logique de lutte curative à celle d'une lutte préventive a permis de limiter les effets non intentionnels de la bromadiolone. Un arrêté interministériel encadrant l'emploi de cet anticoagulant en plein champ et favorisant les principes de la lutte raisonnée a été promulgué en mai 2014. Les enjeux liés à cette réglementation concernent la validation d'un outil d'aide à la décision développé pour prévenir les intoxications d'espèces non-cibles et la mise en place d'une surveillance standardisée de l'imprégnation de la faune par la bromadiolone et de ses effets non intentionnels.
The use of bromadiolone to combat water vole outbreaks can result in the accidental poisoning of non-target fauna (e.g., raptors, foxes, and wild boars). Available data indicate that switching from a curative approach (applied post outbreak) to a preventative approach (applied before outbreaks occur) can limit these unintended secondary effects. In May 2014, a joint ministerial order was issued that established how bromadiolone (an anticoagulant) could be employed in agricultural settings and that promoted integrated control practices. Efforts related to these new regulations include 1) the development of a decision-making tool that can help prevent the accidental poisoning of non-target species and 2) the establishment of a new standardised monitoring regime to quantify bromadiolone's unintended secondary effects and the pesticide's accumulation in the tissues of non-target fauna.
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