15 janvier 2015
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Les rodenticides sont utilisés dans la lutte contre les rongeurs commensaux ou champêtres depuis les années 50. L'emploi massif de ces substances a conduit à la sélection de populations de rats et de souris résistantes aux anticoagulants. Quelle est l'origine de ces résistances ? Comment adapter la lutte contre le campagnol terrestre en cas de résistance ?Divers mécanismes de résistance aux rodenticides (par modification de l'enzyme d'activation de la vitamine K, VKOR, ou modification du métabolisme des anticoagulants) co-existent chez les rats et la souris. Chez le campagnol, l'utilisation des anticoagulants est plus restreinte et seule une étude met en évidence de faibles modifications du fonctionnement de l'enzyme VKOR pouvant diminuer modérément la sensibilité des rongeurs aux anticoagulants. En cas de suspicion de résistance, il convient d'interrompre l'utilisation de rodenticides et d'utiliser d'autres modalités de lutte proposées dans le cadre de la lutte intégrée.
Since the 1950s, rodenticides have been used to combat rodents found in homes and fields. The massive deployment of anticoagulant pesticides has acted as a selective force on rat and mouse populations, leading to resistance. Several resistance mechanisms have been identified in rats and mice, including the modification of the enzyme that activates vitamin K—vitamin K epoxide reductase (VKOR)—or changes in how the anticoagulants are metabolized by the rodents. The use of anticoagulants against voles has been more restrained. A study has shown that small changes in the functioning of VKOR can moderately decrease rodent vulnerability to anticoagulants. When rodenticide resistance is suspected to occur, it would be more prudent to switch from using pesticides to using integrated control measures.
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