14 juillet 2006
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Cette étude analyse les consommations d'énergie à partir de données collectées sur 107 exploitations des Réseaux d'Elevage bovin pour l'année 2004. Les consommations des principaux postes des énergies directes et indirectes, soit environ 80 à 85% du total des consommations en exploitations d'élevage, sont rapportées globalement par hectare de SAU et, après affectation des consommations selon les ateliers : par 1 000 litres de lait pour la production laitière ou par 1 000 kilos de viande vive pour la production de viande.
L'analyse des consommations d'énergie au niveau de l'exploitation et selon les systèmes de production permet de mettre en évidence des niveaux de consommation différents selon les types de systèmes et ainsi de réduire la variabilité des résultats. Au sein des systèmes laitiers, le système fourrager est plus discriminant que la présence ou non de cultures. En viande bovine, il existe une différence entre les systèmes spécialisés et ceux qui associent des cultures et aussi selon le type d'atelier viande (naisseurs et naisseurs-engraisseurs).
En production laitière (69 exploitations), la consommation moyenne d'énergie pour produire 1 000 litres de lait est de 93 EQF. Le poste Alimentation représente 38% de l'ensemble des consommations et celui-ci tend à augmenter avec la part de maïs dans la surface fourragère. Les postes Fuel et Electricité sont de même importance avec 20 EQF/1 000 litres. Au sein des systèmes fourragers "Maïs dominant", les systèmes spécialisés herbivores et les polyculteurs diffèrent non pour la consommation totale d'énergie par 1 000 litres de lait mais pour le rapport énergies indirectes sur énergies directes. Les postes Engrais et Concentrés ont un poids plus important en polyculture. En production biologique, la consommation d'énergie est 22% plus faible par rapport au groupe des fermes conventionnelles.
En production de viande (29 exploitations), la consommation moyenne d'énergie pour produire 1 000 kg de viande vive est de 803 EQF mais avec une forte variabilité selon les systèmes de production. L'alimentation représente la part la plus importante avec respectivement 39% pour les concentrés et 10% pour les achats de fourrages. Les postes d'énergie directe représentent moins du quart de cette consommation avec une contribution très faible de l'électricité.
There are few studies made on the energy analysis on the level of individual farms. The present work, which deals only with the consumption of energy, emphasizes the effect of the forage systems and the farming systems, and shows the interest of this type of approach.
Based on the data collected on 107 farms of the Networks of Cattle Farms in 2004, this study analyses the consumptions of energy, distinguishing the main types, direct or indirect. In dairying (and not in meat-producing systems), the type of forage system is more discriminant than the presence or absence of crops. The mean consumption of energy amounts to 93 EQF/1 000 litres of milk ; the part regard of feeding (38%) rises with the proportion of maize in the forage area. Fertilizers and concentrates weigh in more in mixed farming. With organic farming, the consumption of energy is 22% lower than on traditional farms. On meat-producing farms, the consumption of energy amounts to 803 EQF/1 000 kg live meat (of which 39% for concentrates) but varies considerably according to the production systems.
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