30 juin 2011
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En Suède, la saison de pâturage est d'environ quatre mois dans le sud et seulement deux mois dans le nord ; les ruminants et les chevaux ont donc besoin de fourrage conservé. Les prairies temporaires de courte durée intégrées dans les rotations avec les autres cultures sont les principales ressources fourragères, contrairement à ce que l'on observe plus au sud en Europe,où les surfaces fourragères reposent sur une large part de prairies pérennes. Les prairies temporaires et les cultures fourragères sont les cultures les plus fréquentes en Suède (45% des terres arables en 2010). Les cultures pérennes ont de nombreux effets positifs sur l'environnement en termes de lessivage des nitrates, pour la séquestration du carbone, la structure du sol, la rotation des cultures...
Le foin était le fourrage conservé dominant jusqu'aux années 1960, mais au cours des 20 années suivantes,il y a eu une évolution radicale vers l'ensilage. La moindre dépendance aux conditions météorologiques à la récolte, de meilleures solutions techniques et une meilleure réponse desanimaux ont été les facteurs les plus importants de ce changement. Les grands éleveurslaitiers ont été les premiers à setourner vers l'ensilage d'herbe et de légumineuses, stocké dans des silos tour ou couloir. Lorsque les balles rondes se sont développées, dans les années 1990, les petits élevages ont commencé à pratiquer l'ensilage, tandis que les propriétaires de chevaux ont attendu l'apparition des petites balles et du préfanage.
Lorsque l'ensilage a remplacé le foin, le système de culture est devenu plus intensif, avec l'utilisation des prairies temporaires. Traditionnellement, la fléole des prés et le trèfle violet dominaient. Toutefois, lorsque le rythme de coupe annuel est passé de deux à trois dans le centre et le nord de la Suède (et quatre ou plus dans le sud), la composition des prairies a évolué. Le trèfle blanc a été introduit pour l'ensilage et le ray-grass est devenu plus populaire. Toutefois, le ray-grass a des problèmes de résistance aux conditions hivernales et reste une espèce minoritaire dans les prairies temporaires suédoises. C'est un défi pour trouver le matériel végétal combinant une bonne persistance, un rendement élevé et une grande qualité. Les agriculteurs ont à définir leur propre stratégie, en prenant en compte la longévité, la fertilisation, le niveau d'intensification fourragère et leurs objectifs de production,pour choisir la composition des mélanges semés.
Pour remplacer lesprotéines importées, la production de protéines locales est recherchée. La culture de légumineuses comme la luzerne est donc un défi pour nourrir à l'avenir le troupeau laitier. D'autres protéagineux comme les pois et les féveroles ensilés en plante entière semblent également prometteurs.
Les pertes dematière sèche lors de l'ensilage ont été étudiées. Leur ampleur diffère sensiblement entre les méthodes d'ensilage. Nos propres observations à la ferme expérimentale de SLU (SwedishUniversity of Agricultural Sciences) indiquent que les pertes en silos-tours et silos couloirs sont d'environ 15-25% alors que celles en enrubannage sont de l'ordre de 5%. Ces chiffres indiquent que la superficie totale cultivée en fourrage pourrait être diminuée d'environ 10% si une gestion appropriée des silos et de l'ensilage était mise en œuvre.
In Sweden, ruminants and horses relyon preserved forage, as the grazing season is about four months in the southand only two months in the north. Short-term leys incorporated into arable croprotations are the main forage crop, unlike the perennial forage swards further south in Europe. Short-term leys and green fodder crops are the most widely grown crop in Sweden (45 % of arable land in 2010). Perennial crops have a number of positive environmental effects in terms of nitrate leaching, nitrous gases, carbon sequestration, soil structure, croprotation, etc.
In the 1960s hay making dominated, but over the next 20 years there was a dramatic change to silage making. Less dependency on good harvesting weather, better technical solutions and better animal response were the most important factors for this change. The large dairy herds were the first to change to grass and legume silage, stored in tower or bunker silos.When round bales were developed in the 1990s, small holders too began making silage, while horse owners converted when small bales and haylage were introduced.
When silagere placed hay, the cropping system changed to more intensively managed, short-term leys. By tradition, timothy and red clover dominated. However, when two cuts were replaced by three in central and northern Sweden and four or more in southern Sweden, sward composition also changed. White clover was included for silage an drye grasses became more popular. However, ryegrass still has problems with winterkill, and remains a minority grass in Swedish leys. It is a challenge to find the right plant material combining good persistence, large yield and high quality. Farmers have to formulate their own strategy regarding longevity, fertilisation, harvesting intensity and the purpose of production in choosing the right seed mixture.
There is currently renewed interest inproducing home-grown protein to replace imported protein. Cultivation of legumes such as lucerne is therefore a future challenge in the area of producing dairy feeds. Other protein-rich crops such as peas and field beans harvested as whole crop silage are also attracting increased attention.
In the area of silage production, DM losses during silage making are gaining interest. It has been suggested that the magnitude of the DM losses differs significantly between the silo systems in use. Our own observations at the experimental farmat SLU indicate that the losses in tower silos and bunker silos are about 15–25 % while in round bale silos they are more in the region of 5 %.These figures indicate that the total acreage cultivated as forage could be decreased by about 10 % if appropriate management of silos and silage making processes is implemented.
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