21 avril 2006
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Trois solutions susceptibles d'améliorer les conditions de vie des producteurs laitiers des Pays-de-la-Loire sont étudiées : le robot de traite, la monotraite sur une courte période (moins de deux mois et demi) et l'embauche d'un salarié à plein temps. Dans cet article, les conséquences de la mise en oeuvre de ces solutions sur le système fourrager et sur le mode d'utilisation de la prairie sont développées. Les données des 84 exploitations laitières du Réseau bovin lait des Pays-de-la-Loire ont été utilisées. Ces solutions ont été mises en place dans des contextes et avec des attentes différentes (départ d'associé, se libérer plus facilement, augmenter la productivité du travail, réduire l'astreinte). Les exploitations avec un robot de traite ont une dimension plus importante que la moyenne de l'ensemble des élevages. Cet investissement s'inscrit dans une trajectoire de croissance des moyens de production. La monotraite permet de "casser le rythme de travail pour souffler". L'embauche du salarié est souvent provoquée par des changements importants dans l'organisation du collectif de main-d'uvre (départ d'un associé ). Les systèmes d'exploitation et les conduites de troupeau des exploitations étudiés ne sont pas très différents. En revanche, le système fourrager est très lié à la "solution travail" retenue. Dans les exploitations avec un robot de traite, les vaches sont alimentées principalement avec des stocks et les quantités de concentré sont plus importantes. Concernant la compatibilité d'une "solution travail" avec un système fourrager, il apparaît que l'investissement dans un robot de traite structure fortement les choix de conduite d'alimentation. L'embauche d'un salarié n'a pas d'incidence directe. Cependant, avec un grand troupeau laitier (avec salarié ou en société), les contraintes du parcellaire limitent parfois la place de l'herbe pâturée. La monotraite semble plutôt facilitée dans les élevages avec une part d'herbe importante.
Three ways of possibly improving the living conditions of the dairy farmers in Pays-de-la-Loire have been studied (use of a milking robot, single milking (for less than two and a half months), and the hiring of a full-time farm worker). The consequences of these decisions on the forage system and on the utilization of the pastures are detailed here, based on the data from 84 dairy farms of the Network of Pays-de-la-Loire dairy cattle farms. These solutions to the problem of improving the living conditions were implemented in different contexts and in view of different expectations (departure of a hand, greater liberty, improved productivity of the work, reduced attendance obligations). The farms using a milking robot are larger-sized than the average ; this investment is part of a policy of increasing the means of production. Single milking is a way of 'breaking the working pace' to get a rest. When a worker is hired, this is often because there have been important changes in the collective labour force (e.g. departure of a partner, etc.). The farming systems and the methods of livestock management are not all that different on the farms surveyed. On the other hand, there is a strong link between the forage system and the 'solution' opted for. On those farms with a milking robot, the cows are fed mainly on stored forage, and there is a more important use of concentrates. As regards the compatibility of the solution for work with the forage system, it appears that the investment of a milking robot does strongly affect the choice of a feeding method. The hiring of a worker has no direct effect. However, in the case of a large dairy herd (with hired workers or on company-run farms), the field pattern often sets a limit to grazed grass. Single milking seems to be rather facilitated in the case of herds where grass constitutes an important part of the forage.
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