21 avril 2006
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L'élevage ovin viande de l'Ouest bénéficie à juste titre d'une image de production herbagère, avec peu de cultures fourragères et un recours important au pâturage. Le peu d'investissements réalisés pendant les années de crise a contribué à lui donner une autre image, moins séduisante, de production peu modernisée.
Les attentes conjointes de la filière, demandant une production régulière d'agneaux jeunes, et des éleveurs, revendiquant une amélioration de leurs conditions de travail (réduction de l'astreinte et de la pénibilité), ont abouti à une adaptation des systèmes de production. On constate ainsi un étalement de plus en plus marqué des agnelages, une part croissante de la conduite en bergerie, ainsi qu'un retour vers les systèmes "tout foin". La "remontée" des revenus, principalement liée à celle des cours, a permis la réalisation d'investissements concernant les bâtiments, de plus en plus fonctionnels, ainsi que le matériel d'affouragement et de complémentation.
Cette évolution vers une "conduite en bandes" plus standardisée et mécanisée, si elle améliore la vivabilité de ces systèmes, pose cependant un certain nombre de questions, concernant par exemple la viabilité de systèmes plus fortement consommateurs de concentré, l'image du produit auprès des consommateurs ou encore l'importance des capitaux nécessaires à l'installation.
The production of mutton sheep in Western France has long benefited from a 'pastoral' image, with few forage crops and much grazing. The dearth of investments consented during the years of crisis contributed however to give it now a less attractive image, that of a production lacking modernity.
The combined requirements of the meat industry (wishing a regular supply of young lambs) and of the farmers (wishing improved working conditions, less stressful and less laborious) brought about an adaptation of the production systems. There is now a greater spreading out of the lambing times, together with an increasing frequency of indoor rearing, as well as a coming-back to 'all-hay' feeding systems. The rise of incomes, mainly linked to that of incomes, made it possible to invest in housing, increasingly functional, and in feeding and supplementation equipment.
This evolution towards "band management', more standardized and more mechanized, admittedly make the systems more easy, but nevertheless raise a number of questions, regarding for instance the sustainability of systems that involve heavy feed supplementation, and also the image given to the consumers, and the importance of the capital necessary for establishment.
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