05 octobre 2016
auteur : Bossis Nicole | co-auteurs : Boudet S. - Dumontier A. - JOST JEREMIE Minette S. - PAVIE JEROME
Aujourd'hui, les légumineuses fourragères connaissent un regain d'intérêt. Elles permettent d'améliorer l'autonomie des exploitations grâce aux économies d'engrais azotés et de tourteaux souvent importés. Ce texte fait le point sur les conséquences économiques de leur introduction dans les exploitations françaises. Pour estimer au mieux ces incidences, il faut les analyser à l'échelle de la rotation et du système d'exploitation pour prendre en compte toutes les interactions entre cultures et ateliers. En exploitation céréalière, l'introduction de légumineuses dans la rotation est économiquement intéressante et rentable. Elles assurent une économie de fertilisation azotée et en partie la fertilisation de la culture suivante. Elles permettent aussi de réduire l'utilisation de produits phytosanitaires et donnent de la robustesse aux systèmes mais l'enjeu principal reste, dans certaines régions, la mise en place de contrats de production stables. En exploitation d'élevage, les différentes études montrent une incidence neutre à positive de l'introduction des légumineuses en fonction du prix du correcteur azoté acheté, de leur coût de production en partie lié à leur rendement, de la marge dégagée par les cultures qu'elles remplacent... Pour conforter le gain économique procuré par les légumineuses, il est nécessaire de sécuriser le rendement et la pérennité de la luzerne, le maintien de la proportion de légumineuses dans les prairies multi-espèces. Il faut également assurer des récoltes de qualité tout en maîtrisant les coûts de mécanisation.
BOSSIS N., PAVIE J., JOST J. & al., 2016. Approches économiques du développement des légumineuses fourragères dans les exploitations françaises. Fourrages n°227, p. 207-214.
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