Retour sur l’édition 2019 des Journées de Printemps
Un évènement attendu qui a permis de mettre en avant les bénéfices complémentaires de l’élevage à l’herbe, rarement abordés. S’il y a une idée à retenir des contributions et débats, c’est que l’élevage à l’herbe et le pâturage ont un rôle fort à jouer pour l’agriculture de demain.
Un évènement attendu qui a permis de mettre en avant les bénéfices complémentaires de l’élevage à l’herbe, rarement abordés. S’il y a une idée à retenir des contributions et débats, c’est que l’élevage à l’herbe et le pâturage ont un rôle fort à jouer pour l’agriculture de demain.
Ces 2 jours de colloque ont rassemblé 145 participants d'horizons très variés : conseil, semences, instituts techniques, associations, parcs naturels, recherche, interprofession… 27 intervenants, 13 porteurs de posters scientifiques et un public venant de 6 pays différents (France, Belgique, Luxembourg, Portugal, Sénégal, Algérie) ont alimenté les débats les 12 et 13 mars dernier.
Cette année, les aspects liés aux techniques de production des fourrages n'ont pas été abordés pour accorder toute la place aux thématiques suivantes :
- L’élevage à l’herbe et le bien-être
- La santé de l’animal élevé à l’herbe
- Le lien entre alimentation à l’herbe, qualité des produits et santé humaine
- Le produit animal, expression d’un terroir
- Les aspects socio-économiques de l’élevage à l’herbe
Plusieurs éléments ressortent de cette journée :
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La nécessité d'avoir une approche globale de l'élevage
Afin d’avoir une vision précise des bénéfices de l’élevage à l’herbe, il est tout aussi important d’avoir des expériences de terrain positives et innovantes qu’une approche plus globale et sociologique pour comprendre l’ensemble des processus en jeu. Cette approche permet de répondre aux controverses liées aux critiques croissantes envers l’élevage. Quelques outils pour l’éleveur : les labels de qualité et la mise en avant de la qualité du produit, valoriser l’attachement de la population au terroir, l’investissement dans les circuits courts et la communication (établir un lien entre agriculteur et consommateur)…
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L'élevage à l'herbe a encore de beaux jours devant lui
Dans notre contexte où la société a des exigences croissantes, l’élevage à l’herbe a une image positive, corrélée au bien-être animal mais le colloque a permis de nuancer cette vision. Un certain nombre de conditions défavorables (agrandissement des troupeaux, aléas climatiques récurrents,) conduisent à l’abandon du pâturage notamment en production laitière en zone de plaine.
Ces journées ont permis de montrer qu’il était possible de vivre de l’élevage tout en s’adaptant aux demandes sociétales et environnementales. Les témoignages présentés lors de ces JP2019 montrent la diversité des systèmes à l’herbe : à chaque éleveur de mettre en place le système qui lui correspond le mieux dans les conditions (pédoclimatiques, territoriales...) où il se trouve et d’exercer un métier qu’il aime dans les meilleures conditions possibles.
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Le pâturage comme outil de gestion de la santé animale
La santé a vraiment été au cœur de la première journée du colloque. Le pâturage présente des avantages sanitaires pour les problèmes récurrents (mammites et boiteries) mais n’est pas dénué de risques (infestation parasitaire, maladies vectorielles ou, plus rares mais plus graves : tétanie, météorisation et entérotoxémie). Les modes de gestion raisonnés à mettre en place ont été présentés, en particulier pour le parasitisme des diverses espèces de ruminants et des équins.
Rendez-vous les 25 et 26 Mars prochain pour l’édition 2020 des Journées de Printemps.
Nos remerciements à l’équipe d’organisation et de coordination de ce colloque : Julien Bouffartigue (Gnis), Didier Deleau (Arvalis), François Gastal (INRA), Jérôme Pavie (Idèle), Alain Sibeyrand (Lhoist Agriculture) et Françoise Vertès (INRA).