La fétuque des prés

La fétuque des prés résiste très bien à l'inondation :

capable de survivre à une inondation même prolongée, la fétuque des prés peut pousser dans les endroits périodiquement inondés, voire dans les endroits marécageux.

La fétuque des prés résiste bien au froid :

malgré les dégâts que le froid peut causer à son feuillage, la fétuque des prés repart même après des hivers rigoureux.

La fétuque des prés est très sensible à la sécheresse :

la fétuque des prés résiste moins bien à la sécheresse que la fétuque élevée. De ce point de vue, elle n'est pas supérieure au ray grass anglais. La fétuque des prés est en fait une plante adaptée aux régions suffisamment humides, où il n'y a pratiquement aucun risque de sécheresse.

La fétuque des prés rend bien tant qu'elle n'a pas souffert d'une sécheresse :

en fait, sauf en terre suffisamment fraîche et humide, il est rare de pouvoir conserver la fétuque des prés plus de trois ans.

La fétuque des prés (Festuca pratensis) est une graminée vivace qui pousse parfois d'elle même dans les vieilles prairies, surtout aux abords des ruisseaux. D'un vert franc, les feuilles de la fétuque des prés ont une face inférieure carénée et luisante.

Quantité à semer

La fétuque des prés peut se semer soit seule, soit associée avec du trèfle blanc. Si la fétuque des prés est semée seule, il faut employer de 20 à 25 kg de semence par hectare. Si elle est semée en association, il convient d'utiliser par hectare 15 à 20 kg de fétuque des prés et 1 à 2 kg de trèfle blanc.

Date du semis

La germination de la fétuque des prés est parfois lente. Passé le stade plantule, le développement est ensuite assez rapide. La fétuque peut en fait être semée soit au printemps soit à l'automne.

Un tassement énergique du sol, clef du succès

Pour empêcher que la couche superficielle où seront placées les graines ne se dessèche trop vite, on doit tasser le sol énergiquement. En sol lourd, argileux, craignant le tassement, il vaut mieux se contenter d'enterrer davantage les graines : il faut les mettre à un niveau où la terre reste fraîche, sans pourtant dépasser une profondeur de 2 à 3 cm.

A condition de recevoir suffisamment d'azote, la fétuque des prés est particulièrement intéressante au printemps. Elle convient aux terrains inondables mais elle réussit également bien soit dans des zones suffisamment arrosées et à hiver rude car elle résiste bien au froid, soit dans les zones océaniques à été humide.

A quel moment peut-on exploiter la fétuque des prés

Si l'on fait pâturer les animaux entre le stade « début montaison » et le stade « épiaison », les épis qui ne sont pas encore apparents mais qui déjà montent dans les gaines, se trouvent, ainsi, éliminés. Dès que les épis sortent, il est nécessaire de faucher. Qu'on ait fait pâturer entre les deux stades « début montaison » et « épiaison » ou bien qu'on ait fauché au stade « épiaison », la fétuque repoussera sous forme de feuilles, sans produire d'épis. Si, au contraire, on a fait pâturer avant le stade « début montaison » ("déprimage"), la fétuque produira ses épis à la pousse suivante.

Le tableau suivant indique la valeur nutritive de la fétuque des prés, selon les différents stades végétatifs auxquels la plante est consommée en vert.

Tableau de la valeur nutritive à différents stades (source INRA)
 

Ce tableau montre que la fétuque des prés est un aliment extrêmement riche en énergie (U.F.) comme en protéines (MAD.), tant que la plante reste feuillue. Dès le début de l'épiaison, la teneur en protéines chute rapidement, alors que la teneur en énergie diminue plus lentement.

Même âgées de six semaines, les repousses conservent une excellente valeur nutritive et permettent d'atteindre, sans complémentation, une production laitière élevée.

Il en est de même pour la production de viande, mais les gains de poids vif qu'il est possible de réaliser à l'herbe sont plus difficiles à chiffrer, d'une part parce qu'on ne peut les mesurer que sur une période assez longue, d'autre part parce que la quantité d'énergie nécessaire pour obtenir un gain de poids vif donné varie suivant l'état d'engraissement de l'animal, c'est-à-dire suivant la saison.