Effets du mode de pâturage sur la valorisation zootechnique, la diversité floristique, le stockage de carbone, la santé animale et le bien-être des éleveurs
Consultez et explorez les numéros parus dans la revue depuis 1959 !
L’agriculture est au cœur de nombreux enjeux, notamment environnementaux. En particulier, le secteur de l’élevage utilise 30% des terres de la planète, 32% de l’eau et contribue à 11-17% des émissions de gaz à effets de serre (FAO, 2023). Les prairies sont au centre d’enjeux importants, en rendant de nombreux services à l’agriculture et à la société. D’abord, en termes de souveraineté alimentaire, en permettant une production alimentaire pour l’Homme dans des zones non mécanisables.
En termes de stock et de stockage de carbone (C) dans les sols, les prairies sont porteurs d’importants patrimoines (84,6 ±35,0 MgC/ha, 0-30cm), équivalents à une forêt (81,0 ±35,4 MgC/ha), et supérieurs aux grands cultures (51,6 ±16,2 MgC/ha) (Pellerin et al., 2019). Leur stabilité temporelle, associée bien souvent à de nombreux éléments topographiques leur permet d’abriter une importante biodiversité floristique. D’autres services, plus difficilement chiffrables sont entretenus comme la régulation de la qualité des eaux, l’entretien de paysages ouverts et diversifiés. Pivot des systèmes d’élevage, les prairies contribuent également au bien-être animal, à la qualité des produits, soutenant l’hypothèse que les systèmes d’élevage à base d’herbe pourraient être une solution intéressante pour la transition écologique de l’agriculture et la réduction de son impact au bilan de GES. L’objectif de cet article est d’analyser l’impact du pâturage sur cette multifonctionnalité des prairies, qui positionne cette pratique à l’agenda des filières de production allaitantes et laitières, mais également des entreprises de transformation ou de distribution, voire au niveau législatif.
K. KLUMPP, A. MICHAUD, R. RUSSIAS, (2024). Effets du mode de pâturage sur la valorisation zootechnique, la diversité floristique, le stockage de carbone, la santé animale et le bien-être des éleveurs, Fourrages 259, 48-56.
Effects of grazing methods on zootechnical performance, floristic diversity, carbon storage, animal health, and farmer well-being
Agriculture is at the heart of numerous issues, and particularly the environment. Especially, the livestock sector uses 30% of the planet's land, 32% of water and contributes to approximately 11-17% (FAO, 2023) of greenhouse gas emissions. Permanent grasslands are part of the discussion, providing numerous services to agriculture and society. To start with, in terms of food autonomy, as enabling human food production in non-mechanizable areas, in terms of soil C stock and storage, grasslands provide significant stocks (84.6 ±35.0 MgC/ha, 0-30cm), equivalent to forest (81.0 ±35.4 MgC/ha), and superior than croplands (51.6 ±16.2 MgC/ha) (Pellerin et al., 2019). Their temporal stability, is often combined with a number of topographical features, enabling them to host a significant floral biodiversity.
Moreover, grasslands provide other services, more difficult to quantify, such as the regulation of water quality and maintenance of open areas, and diversified landscapes. Grasslands being the base of livestock production systems, contributing therefore to animal welfare and product quality, supporting the hypothesis that grass-based livestock production systems are among the solutions for the ecological transition of agriculture and the reduction GHG balance. The aim of this contribution is to analyse the impact of grazing management on the multifunctionality of grasslands, and in a larger view the role of grazing management on livestock production sector (beef and dairy), processing and distribution companies, and policy level.
Prix : 10€
Auteurs
- KLUMPP Katja
- MICHAUD Audrey
- RUSSIAS R
Mots-clés
- Pâturage
- biodiversité
- santé animale
- stockage du carbone
Télécharger l'article
Les articles récents (moins de 2 ans) ne sont disponibles qu'aux abonnés.
Identifiez-vous