Potentialités des productions fourragères
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Le pourcentage de conversion de l'énergie solaire pour la feuille isolée décroit avec l'intensité lumineuse (12 à 15 % en hiver, 2 à 3 % en été) : pour le couvert végétal, le taux de croissance est maximum lorsque toute la lumière est interceptée par les feuilles (plus le port de la plante est dressé et les feuilles tombantes, plus l'indice de surface foliaire est grand). Le rendement du couvert est comparable à celui de la feuille isolée en hiver, mais est meilleur en été (5 à 6 %) par suite de la dilution de la lumière dans la masse du couvert (soit 200 kg/ha/j de matière sèche si l'eau et la température ne sont pas limitantes).La température de croissance optimale est de 20-25° pour les graminées des zones tempérées et de 30-35° pour celles des zones subtropicales. Mais les limites de températures où la pousse reste possible sont très variables. Les variétés méditerranéennes ont une pousse d'hiver possible à 5°, fleurissent au printemps mais sont sensibles au froid et présentent parfois une dormance estivale. Les variétés nordiques, dormantes en hiver, sont très actives, fleurissent en été.Pour le climat britannique, ces facteurs limitants n'existent pas et des variétés de précocités très différentes ont été sélectionnées.La prairie, occupant le sol toute l'année, valorise mieux l'énergie solaire disponible que les autres cultures, en place moins longtemps : sa production est sensiblement équivalente à celle d'un fourrage d'hiver suivi d'un fourrage d'été.Bien exploités (cinq à huit coupes espacées de quatre à six semaines), la fumure et l'eau n'étant pas limitantes, certains Ray-grass anglais ont produit, dans les Iles Britanniques, 20 à 25 t/an de M.S. (ce qui représente 4 à 5 % de l'énergie solaire convertie en M.S.).Etant donné que les meilleurs rendements actuellement obtenus correspondent à une faible conversion de l'apport d'énergie lumineuse, très en dessous de celle qui est théoriquement possible, la sélection devrait pouvoir rendre moins limitants les facteurs de conversion de l'énergie solaire (basses températures et sécheresse) et créer des variétés susceptibles de mieux répondre aux fortes fumures tout en étant bien adaptées aux modes d'exploitation envisagés.
Potentialities of forage crops
The rate of conversion of solar energy for a single leaf decreases with light intensity (12 to 15 % in Winter, 2 to 3 % in Summer) ; for a sward the growth rate is maximum when aal the light is intercepted by the leaves (the more erect the plants, and the more drooping the leaves, the greater the leaf-area index). The output of the sward is comparable to that of the single leaf in Winter, but is better in Summer (5 to 6%) because of the dilution of light in the foliage moss (about 200 kg/ha/day if water and temperature ore not limiting).The optimum temperature for growth is 20 to 25°C for grasses from the temperate zone, and 30 to 35°C for the subtropical grasses. But the temperature limits within which growth remains possible vary quite largely. For Mediterranean varieties, Winter growth is possible at 5°C; they flower in Spring but are sensitive to cold and are sometimes Summer dormant. Northern varieties are Winter dormant, but in Summer they are very active and they f1ower. Under the British climate, those limiting factors do not exist and varieties with very different heading dates have been bred.Grassland, as it covers the ground the whole year round, utilizes the available solar energy better than other crops, which occupy the ground for shorter periods ; its production is practically that of a Winter forage crop followed by a Summer forage crop,When well managed (5 to 8 cuts at 4-6 weeks intervals), fertilizers and water not limiting, certain varieties of Perennial Ryegrass did produce some 20 to 25 t/year D.M. in the British Isles (which represents 4-5 % of solar energy converted into dry matter).As the best yields presently obtained correspond to a poor conversion of the light energy supply, much inferior to that which is theoretically possible, selection should be able to render less limiting the conversion factors of solar energy (low temperatures and drought) and to create strains able to respond better to heavy manurings, while being well adapted to the methods of management contemplated.
Auteur
- Cooper J.P.
Mots-clés
- physiologie végétale
- ray-grass anglais
- prairie
- Grande-Bretagne
- production fourragère
- zone tropicale
- mode d'exploitation
- espèce fourragère
- zone tempérée
- potentiel agroclimatique