Des régimes riches en herbe pour l’engraissement de génisses rajeunies

Dans un marché français très segmenté pour les femelles de races allaitantes, des carcasses plutôt légères et suffisamment finies sont aujourd’hui demandées par l’aval de la filière. La tendreté de la viande est un critère recherché par les consommateurs. Ainsi, la production de jeunes génisses semble répondre à ces deux attentes. Différents types de rations à base d’herbe conservée ont été testées sur des génisses rajeunies dans l’objectif d’améliorer l’autonomie protéine de ces conduites d’engraissement Trois fermes expérimentales ont mis en place des essais sur l’engraissement de jeunes génisses Charolaises avec différents types de fourrages : Les Etablières, Les Bordes et Ferm’Inov. Les génisses ont été engraissées jusqu’à 280-350 kg carcasse. Au total 9 régimes ont été étudiés en fonction du type de fourrages prairiaux (multi-espèces, RGH-TV, luzerne), du mode de conservation (enrubannage, ensilage) et de l’intégration dans les rations (40-60 %) Pour l’ensemble des lots, l’ingestion est assez stable (9-10 kgMS/j) et les apports d’UFV totaux sont compris entre 7 6 et 8 6 unités par jour Pour ces niveaux énergétiques les croissances permises sont de l’ordre de 1100-1200 g/j. La nature du fourrage n’a donc pas influencé les croissances des animaux ou les résultats d’abattage. Dans un objectif d’autonomie protéique il est préférable d’utiliser un fourrage à plus de 16 % de MAT. Quel que soit le type d’herbe utilisé, il est donc nécessaire de récolter précocement le fourrage qui apportera aussi une densité énergétique utile dans ces régimes pour jeunes animaux (0,80 UFV minimum).