Evaluation des propriétés nutritionnelles de deux arbustes fourragers de la région humide d ’Algérie

L’Algérie est connue pour sa diversité en ressources végétales : les arbres et les arbustes fourragers spontanés entre autres. Ces derniers peuvent constituer une importante source alimentaire pour les caprins, surtout en période de disette. C’est ainsi que la composition chimique de deux arbustes fourragers dominants du cortège floristique de la zone humide du Nord-Est algérien (El Kala), à savoir Phillyrea media, et Rubusfruticosusa été évaluée dans le but d’estimer leurs niveaux nutritionnels. Ainsi, la composition chimiqueprimaire des feuilles et tiges de chaque espèce pendant la période hivernale et estivale aété déterminée (matières sèche MS, minérale MM, et organique MO, matière azotée totale MAT et les constituants pariétaux. NDF,ADF, ADL), de même que lescomposées secondaires (phénols et tanins totaux, tanins condensés, saponines). Enfin l’étude de la production de gaz (CO2 et méthane CH4) été effectuée par le biais de la digestibilité in vitro. Les teneurs en matière sèche enregistrent des différences très significatives entre les espèces et pour l’arbuste même entre tiges et feuilles, alors que les teneurs en MM ont varié de 1,34 à 6,76 %MSentre espèces. Rubusfruticosusest l’espèce la plus riche en matière azotée (18,04%MS).Les teneurs en NDF ,ADF,ADL sont très variables par rapport aux espèces arbustives et les éléments de chaque arbuste (feuille et tige)Les teneurs en tanins totaux sont quant à elles plus élevées dans les feuilles que dans les tiges et ce, aussi bien pour Rubusfruticosusque pour ouPhillyrea media. Pour la fermentation in vitro , des résultats très prometteursont été trouvés .Les espèces arbustives étudiées présentent des valeurs nutritionnelles qu’il faudrait exploiter afin d’en faire un fourrage de choix pour lesruminants en général et les caprins en particulier, surtout en période de soudure tout en veillant à assurer une complémentation azotée. Ceci permettra de pallier le problème de fourrages dont souffre le pays et d’améliorer la productivité animale.