Evolution de la pousse d'herbe printanière sur les 20 dernières années en Normandie
En Normandie, les prairies constituent le premier élément de la sole régionale devant la culture du maïs (Agreste, 2023). La gestion des prairies est un élément fondamental de la maitrise des coûts de production des fermes. Les évolutions climatiques perturbent le développement et la croissance des prairies. Ainsi comprendre les modifications de la croissance de l’herbe dans les années futures est un levier important pour conseiller les éleveurs(es).
Afin de conseiller les éleveurs(es) dans leur gestion du pâturage, l’Observatoire de la Croissance de l’Herbe (OCH) a été créé en Normandie en 2003. Ce réseau est piloté par la chambre d’agriculture de la région Normandie et il associe des partenaires : Elvup, Littoral Normand, INRAe du Pin, la ferme expérimentale de la Blanche Maison et les lycées agricoles.
A partir des archives de l’OCH Normandie, la croissance de l’herbe a été étudiée sur 21 années fourragères, de 2003 à 2023. Ces données de croissance de l’herbe en kg MS / ha / jour ont été croisées avec les données météorologiques des sites suivis. Le code INSEE des sites suivis a permis de les localiser et de rapprocher les données.
Des années types, se ressemblant aux niveaux des précipitations et des températures annuelles, ont été définies grâce aux données de Météo France. Trois groupes d’années apparaissent ainsi : Années froides (1), Températures et précipitations moyennes (2), Années assez chaudes (3).
Les rendements printaniers ont également été calculés sur les 21 années de l’étude et une ANOVA a été réalisée.
A l’aide de la répartition par groupes d’années, une tendance se dégage. En effet, lorsque les années sont les plus chaudes, le rendement annuel des prairies est plus faible que la moyenne avec jusqu’à 0,8 t MS/ha de moins produite. Les années avec des rendements printaniers les plus élevées (2005 et 2009) font partie du groupe 1. L’année 2020 présente les rendements printaniers les plus bas et fait partie du groupe 3.
La courbe moyenne de pousse sur la région Normandie sur le printemps a tendance à être moins élevée et plus linéaire, sur les 21 années étudiées le rendement printanier a tendance à se tasser et le pic de printemps à être moins élevé sur la région.
Journées de printemps 2025 Rôles de la prairie et des fourrages dans la compétitivité des élevages de demain
Auteurs
- PICAULT Cléa
- TORQUET ROMAIN
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