Fertilité chimique des sols et fertilisation des prairies en bio
Le suivi du système bio - naisseur engraisseur de bovins allaitants limousins de la Ferme Expérimentale des Bordes (Indre – 36) - depuis sa certification en 2001, a permis de mettre en évidence une chute de la fertilité chimique des sols liée à sa conduite très peu fertilisante. Avec des analyses de sol à l’état initial en 1999 montrant déjà des teneurs en P2O5 Olsen et en K2O échangeable faibles auxquelles s’ajoute une fertilisation limitée à hauteur de 8t de compost de fumier de bovins épandues sur un quart des surfaces par an, les analyses de sols renouvelées en 2016 ont mis en évidence une fertilité chimique très affaiblie. En parallèle, les rendements et la qualité des fourrages diminuaient année après année. Un essai en laboratoire a permis d’identifier que le phosphore étant le facteur limitant la production d’une part ainsi que le potentiel des légumineuses garantes de la qualité des fourrages d’autre part. Des essais au champ comparant différents fertilisants ou amendements autorisés en agriculture biologique ainsi que des effluents d’élevage ont permis de mettre en évidence l’atout de ces derniers dans l’expression du potentiel de production des prairies mais le désavantage procuré sur la qualité en favorisant les graminées (grâce à l’azote apporté) au détriment des légumineuses.
Journées de printemps 2024 Impacts et services environnementaux des élevages : contribution de la prairie et des fourrages
Auteur
- GIGOT Carole
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