La prairie pâturée : un gisement de protéines à portée de gueules de vaches !
Le pâturage des prairies temporaires et permanentes constitue un levier majeur de renforcement de l’autonomie protéique des systèmes d’élevage avec à la clé des économies significatives de concentrés azotés. Une analyse récente conduite sur l’Unité Expérimentale INRAE du Pin-au-Haras (système laitier conventionnel avec fertilisation azotée) et la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou (système allaitant en agriculture biologique) a permis de préciser la contribution des prairies pâturées à la valorisation des protéines tout au long d’une saison de pâturage. Dans le cas du Pin-au-haras, les prairies permanentes présentent un niveau de valorisation en kg de MAT/ha/an supérieur de 20% aux prairies temporaires avec respectivement 1,88 t de MAT/ha/an exportées sur les prairies permanentes contre 1,48 t de MAT/ha/an dans le cas des prairies temporaires. Dans le cas des prairies à flore variée de Thorigné, le rendement en MAT valorisé au cours de la saison de pâturage par le troupeau allaitant est de 975 kg de MAT/ha/an. Différents leviers, relevant notamment des pratiques de pâturage permettent d’allonger la saison de pâturage et ainsi maximiser ce gisement de protéines. Encore faut-il se donner les moyens d’exploiter et valoriser cette ressource bon marché et renouvelable par le pâturage : sa régression dans certains systèmes de plaine interroge !
Journées de Printemps 2023 L'Autonomie Protéique en Elevage
Auteurs
- PIERRE PATRICE
- DELABY LUC
- DAVEAU BERTRAND
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