PRAIRENOV, Itinéraires innovants d’amélioration des prairies permanentes et temporaires longues durées
Les prairies permanentes françaises constituent une ressource fourragère essentielle dans l’alimentation des troupeaux herbivores. Leur potentiel productif contribue à renforcer l’autonomie fourragère et protéique des systèmes d’élevage en valorisant des surfaces le plus souvent soumises à des contraintes fortes comme l’hydromorphie, un faible niveau de fertilité ou encore le caractère superficiel des sols. Les conditions climatiques de ces dernières années sous l’effet de périodes de sécheresse plus intenses ont entraîné des répercussions sur le potentiel productif de ces couverts, avec à la clé une dégradation de la flore et dans certains cas une diminution de la contribution des légumineuses. Ces conditions amènent les éleveurs à s’interroger sur les leviers à mobiliser pour renforcer le potentiel productif de ces prairies tant en quantité qu’en qualité. Ces leviers sont multiples et relèvent de trois niveaux d’intervention : une amélioration par les pratiques, un regarnissage du couvert via le sursemis et dans les situations les plus dégradées la rénovation totale. Le projet PRAIRENOV se propose de tester des itinéraires innovants d’amélioration du potentiel productif des prairies permanentes et temporaires longues durées en faisant appel à des interventions combinant un apport de matières organiques avec une action mécanique comme le sursemis ou une rénovation totale du couvert. Les premiers résultats mettent en évidence que les apports de matière organique (MO) permettent une augmentation du rendement des prairies entre 1.2 et 8.9 TMS/ha selon les sites et les conditions pédoclimatiques. Pour les sites où les conditions d’implantation étaient satisfaisantes à l’automne, la rénovation sous couvert correspond à la modalité la plus productive (avec ou sans apport de MO). De plus, selon les conditions d’implantation, le sursemis sans apport de MO permet une amélioration des rendements plus importante que le seul apport de MO. Cependant, au bout de trois ans, le niveau de production de la modalité sursemis sans apport de MO demeure pour certains sites identiques à la modalité témoin. Plusieurs facteurs sont identifiés comme essentiels pour la réussite du sursemis, notamment l’état initial de la prairie avec la présence significative de sol nu, l’absence d’agrostis, ainsi que le choix d’espèces à sursemer agressives (RGH, trèfle violet…)
Journées de printemps 2024 Impacts et services environnementaux des élevages : contribution de la prairie et des fourrages
Auteur
- SAGOT L.
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