15 décembre 1999
auteur : Viaux P. - | co-auteurs : Bodet J.M. - LEGALL ANDRE
Au cours des 40 dernières années, en France, la spécialisation des systèmes de production (en grandes cultures comme en élevage) a conduit les agriculteurs à réduire le nombre de cultures et la longueur des rotations. Cette évolution ne va pas sans poser un certain nombre de questions... Quels types de rotations sont compatibles avec une agriculture durable ?
La simplification des rotations (dont le cas extrême de la monoculture de maïs) a un certain nombre d'effets négatifs sur la fertilité du sol et l'environnement. A l'opposé, les rotations longues qui incluent des prairies, améliorent la fertilité du sol, réduisent les infestations d'adventices, diminuent l'érosion, augmentent les rendements et limitent leur variabilité ;de plus, elles utilisent moins d'herbicide et moins d'énergie. L'introduction d'une prairie dans la rotation pose néanmoins le problème des fuites de nitrate lors de son retournement. Pour limiter ces fuites, il est conseillé de détruire la prairie avec un herbicide total non rémanent et d'implanter la culture suivante avec un travail superficiel. La dose d'azote de cette culture doit tenir compte de la minéralisation de la matière organique liée à la destruction de la prairie.
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