Essai comparatif de graminées fourragères à Quimper
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Une collection de vingt-six variétés de graminées fourragères a été semée en 1958 au champ d'expérience de la Station d'agronomie de Quimper.En 1959, la première exploitation a été faite au stade début floraison. On a noté alors un décalage de plus d'un mois entre les différents Dactyles.A partir de 1960 , les coupes ont été effectuées uniquement selon un rythme pâturage, la première exploitation étant faite lorsque l'ébauche des épis atteint une hauteur d'une dizaine de centimètres à l'intérieur des gaines.Au cours des quatre années d'observations, de 1960 à 1963, le classement par précocité des différentes variétés reste assez net, malgré des variations importantes de conditions météorologiques.En effectuant les moyennes de rendements en matière sèche sur trois ou quatre ans, on constate que les Dactyles et les Fétuques des prés produisent environ 8 tonnes par hectare et par an, les Fétuques élevées plus de 11 tonnes.L'examen des productions annuelles successives d'une même espèce indique par ailleurs un certain fléchissement en 1963, dans le cas des Dactyles et des Fétuques des prés.Les rythmes saisonniers de production des variétés observées sont assez différents les uns des autres.Les Dactyles précoces donnent le maximum de production à la deuxième ou à la troisième exploitation. Les Fétuques élévées ont une production bien répartie tout au long de l'année avec un maximum d'été. Les Dactyles tardifs et les Fétuques des prés produisent le maximum dès la première exploitation.La récolte de ces diverses graminées a également permis de faire d'utiles comparaisons quant à leur richesse minérale au stade pâture.Les Fléoles et les Fétuques élevées sont les graminées les moins riches en Phosphore et en Calcium.Avec le Sodium, des différences spécifiques énormes apparaissent. Les teneurs en Magnésium, Potassium, Cuivre et Manganèse ne sont pas significativement différentes d'une espèce à l'autre. Ces analyses ont permis de voir que tous les cations augmentent dans la matière sèche au fur et à mesure des exploitations successives, sauf pour le Potassium, qui, au contraire, diminue, alors que le Phosphore présente les teneurs les plus élevées au printemps et à l'automne en passant par un minimum en été.Les conséquences zootechniques de ces variations peuvent être très importantes lorsque l'on connait les exigences d'une forte laitière dont les besoins en Ca et Mg, par exemple, risquent ainsi de ne pas être satisfaits lors du premier pâturage de l'année.
Grass variety trial in Quimper (Brittany)
A collection of 26 varieties of forage grasses was sown in 1958 in the experimental field of the Agronomy Station in Quimper (Brittany).In 1959, the first cut took place at the beginning of the flowering stage. An interval of more than one month was noted between the various cocksfoot strains.From 1960 onwards, a grazing-like rythm of cuts was used exclusively, with the first cutting taking place when the head primordia (culm apices) within the sheaths were some 4 or 5 inches high.During the four years of observation, from 1960 to 1963, the order of the various strains, as determined by earliness, remained distinct enough, in spite of important changes in the weather conditions.The average dry-matter yields, calculated on 3 or 4 years, show that cocksfoot and meadow fescue produce about 8 tons per ha (20 t/acre) yearly, and tall fescue more than 11t/ha (28 t/acre).When, on the other hand, the successive yearly productions of the same species are considered, a certain decrease is noticed in 1963, in the case of cocksfoot end meadow fescue.Seasona1 production rythms are quite different from one strain to another. The early cocksfoot strains are highest yielding at the 2nd or 3rd cut. The tall fescue have a more regularly distributed production over the year, with a maximum in summer. The highest production of late cocksfoots and meadow fescues takes place already at the first cut.It has also been possible to make useful comparisons between the mineral contents of these various grasses at the grazing stage.Among the grasses, timothy and tall fescue are those with the lowest contents in phosphorus and calcium.For sodium, there are tremendous differences, Magnesium, Potassium, Copper and Manganese contents are not significantly different from one grass to another. These analyses have shown that there is an increase of the cations in the dry matter with successive cuts, except for Potassium, which on the contrary fans off, whereas for Phosphorus the highest contents are in spring and autumn and the lowest in summer.The consequences of these variations on the animals may be very important ; there is for instance risk that the Ca and Mg requirements of a high1y productive dairy cow should not be met during the first grazing of the year.
Auteurs
- Coppenet M.
- Le Corre L.