15 décembre 1974
auteur : Beurier M. - | co-auteurs : Bonnemaire J. - Decaen C. -
Dans trois exploitations laitières de Haute-Saône exploitant des prairies naturelles en pâturage tournant, deux lots de vaches montbéliardes (H et B) ont été constitués.D'avril à octobre 1973 (153 jours). les vaches du lot H (fortement complémentées) par rapport à celles du lot B (faiblement complémentées) ont, en moyenne, consommé 116 U.F. de plus d'aliment concentré (165/49 U.F.) et produit 104 kg de lait de plus (2.426/2.322 kg) ; leur lait a été légèrement moins riche en matières grasses (34,9/35,8 g/kg); par contre, la teneur du lait en matières azotées (33 g/kg) et les variations de poids vif (+ 40 kg) ont été sensiblement les mêmes dans chacun des deux lots.L'efficacité marginale du concentré distribué au pâturage a été estimée, sur l'ensemble, à 0,9 kg de lait par U.F. ; cependant, cette efficacité est différente selon les troupeaux : très faible (0,12 kg lait/U.F.) pour le troupeau où la production laitière individuelle est la plus élevée, elle n'est pas négligeable (1,3 kg de lait/U.F.) dans les deux autres ; cette différence est surtout marquée aux mois de mai et juin.Nous en déduisons qu'on ne peut pas conseiller brutalement à toute exploitation laitière la suppression des apports de concentré aux vaches au pâturage et que la politique de complémentation doit être adaptée à chaque exploitation et notamment à ses possibilités techniques d'utilisation rationnelle de l'herbe en mai et juin.
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