15 juin 1990
auteur : Trabaud L. -
Une expérimentation a été mise en place dans une garrigue de Quercus coccifera (chêne kermès) afin d'analyser l'impact des fréquences et des saisons de mises à feu. Les brûlages ont lieu soit au printemps, soit en automne, tous les six ans, tous les trois ans ou tous les deux ans. D'autres parcelles ont été brûlées et fertilisées. Des récoltes de phytomasse ont été effectuées à deux périodes : 1981 et 1987. Les végétaux ont été triés en séparant le chêne kermès, les autres ligneux, et les herbacés.
Le feu, et plus particulièrement les brûlages d'automne, entraînent un accroissement de la phytomasse des espèces herbacées. Il en est de même pour les valeurs pastorales. La fertilisation associée au feu amplifie ces tendances. Au cours de la discussion, les résultats de l'expérimentation sont comparés avec d'autres provenant de recherches ayant utilisé des débroussaillements et des épandages d'engrais, associés ou non à du pâturage. Lorsqu'une fertilisation est ajoutée à l'action du feu, les potentialités pastorales obtenues sont comparables à celles atteintes pour les débroussaillements associés aux engrais. Utilisé convenablement, le feu peut être un outil de gestion des espaces naturels utilisés comme terrains de parcours.
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