Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique
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Le maïs ensilage est historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime, mais de nombreux éleveurs étaient à la recherche d’un fourrage complémentaire qui pourrait diluer sa teneur en amidon sans pour autant déconcentrer la ration en énergie. De plus, avec l’augmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique en période estivale, qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et supportant mieux les fortes températures. Pour essayer de répondre à ces problématiques, le sorgho fut testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs. Le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR (Brown Mid Rid) a permis d’augmenter les taux butyreux dans les élevages et d’améliorer l’état sanitaire (taux cellulaire, boiteries…) des troupeaux dans la très grande majorité des cas. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse d’implantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, l’itinéraire technique n’était pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré, conscients de l’impact positif sur leurs animaux permis par l’intégration du sorgho dans leurs rations. Aujourd’hui, même si l’itinéraire du sorgho reste plus compliqué que celui d’un maïs, il est beaucoup mieux connu et maitrisé.
Blot F., Tourneux J., (2020). « Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique », Fourrages, 244, 63-68
Dealing with climate change: incorporating different sorghum types into dairy cow rations
Silage maize has historically played a dominant role in the forage systems of livestock farms in Vendée and Charente Maritime. However, many farmers were looking for a complementary source of forage to counterbalance the maize's starch content without overly diluting its energetic value. Additionally, the climate is growing less predictable and summer water shortages are on the rise, two factors that are impacting silage maize quality and yield. Livestock farmers have been wanting a crop that requires less water and that can cope with high temperatures. To address these issues, we tested sorghum use on several farms. From the beginning, all the farmers observed the same results. Compared to maize, sorghum is more resistant to high temperatures and water shortages. It also adds concrete value to rations because of its energy value, which comes from sugars and highly digestible cellulose. Brown midrib (BMR) single-cut forage sorghum has allowed farms to increase the fat content of their products and improve herd health (e.g., better cell counts, reduced lameness), largely because the ration has a more reliable nutritional value. That said, sorghum is a complicated plant to grow because of its low establishment speed, sensitivity to weed infestation, and risk of contracting eyespot at the end of the cycle. In early trials, it was difficult to master the growth regime, which led to a number of failures. However, farmers persevered because they were aware of the benefits of including sorghum in their animals’ rations. At present, although sorghum remains more difficult to grow than maize, farmers have a much better understanding and greater mastery of the necessary regime;
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