15 septembre 1971
auteur : Baker H.K. -
Au cours des dix dernières années, l'évolution des systèmes de production de viande en Grande-Bretagne a été extrêmement rapide.Actuellement, un effort est consenti pour produire dans des conditions économiques acceptables de jeunes animaux à partir de prairies temporaires.Pour les animaux nés à l'automne, dont le sevrage est précoce, la mise à l'herbe a lieu le printemps suivant et la croissance est de l'ordre de 900 g/jour, pour un chargement moyen de 4,5-5 animaux/hectare. L'exploitation des prairies à base de ray-grass anglais, fétuque et fléole se fait en rotation et la fumure azotée est de 250 à 300 kg/ha. La finition a lieu à l'auge, à partir d'ensilage de foin et d'orge (1,5 à 2 kg/jour). Le croît moyen journalier est de 800 g environ. Avec les veaux de printemps, la croissance à l'herbe n'est que de 700 g/jour. A l'automne, ils sont rentrés et nourris avec des céréales pour atteindre des croîts de 1,2 kg/jour.Dans la mesure où l'on veut limiter les quantités d'orge utilisées, il est possible de prévoir, pour les animaux, une alimentation hivernale moins riche pour maintenir les croîts journaliers à 700-750 g. Au printemps suivant, pendant la période de pâturage, l'objectif est d'atteindre des croîts de 900 g/jour.Les animaux sont abattus à seize-vingt mois avec des poids de 410 à 520 kg. D'autres méthodes d'élevage sont utilisées comme le zero-grazing avec complémentation d'orge, qui malheureusement conduisent à des résultats économiques irréguliers.A partir d'enregistrements réalisés dans 1.200 exploitations suivies en gestion par la Meet and Livestock Commission, il a été établi une corrélation significative entre l'accroissement de gain de poids vif à l'hectare et l'accroissement de la marge brute par hectare. Avec le système semi-intensif herbe-céréales, la marge brute par tête d'animal a été très supérieure à celle obtenue avec le système intensif à base uniquement de céréales (un tiers des exploitations de tête ont obtenu une marge brute par animal qui a été respectivement, dans chacun des deux systèmes, de 500 et 250 francs).Compte tenu de la valeur de l'orge dans le Marché commun, l'orientation des productions britanniques va aller de plus en plus dans le sens semi-intensif, c'est-à-dire du bœuf à partir de l'herbe.
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