15 juin 1966
auteur : Delcure J. - | co-auteur : Lebrun V. -
Une étude a été entreprise en 1965, dans le cadre du C.E.T.A. d'Elevage de l'Eure, pour préciser les possibilités de mécaniser la culture de la betterave fourragère.Il s'agissait en fait de voir dans quelle mesure :- l'association du semis de précision et le désherbage chimique permettent de réduire le temps de démariage ;- les techniques d'arrachage mécanique utilisées pour la récolte des sucrières sont adaptables à certaines variétés de betteraves fourragères ;- il est possible de trouver des machines pour récolter les betteraves fourragères prévues pour l'arrachage manuel.Sur l'ensemble des 76 ha observés, la levée a été très rapide et le pourcentage de graines non germées est resté inférieur à 10 %. L'efficacité du désherbage (traitement à la Pyramine) a été très satisfaisante.Les gains de temps au démariage ont été, selon les cas, de 30 à 100 % grâce au désherbage chimique et à l'utilisation de graines monogermes. De plus, cette technique laisse une plus grande latitude pour réaliser le démariage.
Pour les betteraves très riches en matière sèche, l'arrachage mécanique ne semble pas poser de problèmes particuliers si ce n'est la nécessité de régler correctement les machines et de réduire la vitesse de travail.Pour les betteraves riches en matière sèche, la récolte mécanique avec un matériel conçu pour les betteraves sucrières (chantier décomposé) est exécutée rapidement, mais l'organisation du chantier reste assez lourde. Par contre, avec un matériel spécialement conçu pour la récolte des fourragères, l'organisation du chantier est plus simple mais le temps exigé pour la récolte est assez important (1ha/jour); par ailleurs, ce matériel semble ne pas être adapté pour récolter également les betteraves sucrières.Les résultats sont dans l'ensemble assez encourageants et permettent d'espérer une mécanisation intégrale de cette culture dans un avenir proche.
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