15 juin 1978
auteur : Dubé N. -
Tant par leur rendement à l'unité de surface que par leur valeur nutritive supérieure, les fourrages à base de luzerne gagnent la faveur des éleveurs québécois. Mais l'emploi de la luzerne doit tenir compte des besoins spécifiques pour les différentes étapes du cycle de développement de la génisse et de production de la vache laitière.
Pour des vaches en lactation, la luzerne peut constituer la totalité de la ration et couvrir ainsi les besoins élevés de l'animal en protéines qui sont souvent apportées en quantités insuffisantes.
Pour la vache tarie, la luzerne, trop riche en protéines et en calcium, ne devrait pas constituer plus de 50 % de la ration.
Pour les génisses, un foin de luzerne pure n'est pas conseillé. Il est préférable de leur réserver le foin de première coupe qui ne contient que 60 à 80 % de luzerne.
La régie et l'alimentation du troupeau prennent une signification particulière chez l'éleveur qui utilise des fourrages de très haute qualité. Les excès comme les carences en certains éléments nutritifs doivent être surveillés ; de même le passage brusque d'un foin médiocre à un foin de luzerne de très bonne qualité doit être évité. L'ensilage de la luzerne est envisageable à condition d'ensiler après préfanage (40 à 45 % de matière sèche). Compte tenu du prix des aliments protéiques, la culture de la luzerne dans une exploitation laitière bovine constitue un atout économique qu'il ne faut pas négliger.
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