15 septembre 1976
auteur : Mansat P. -
L'éleveur sur son sol, dans son climat, avec sa spéculation animale, constitue un tout cohérent en fonction du but de production animale qu'il s'assigne. Il doit espérer établir un équilibre entre:- la disponibilité en végétaux, compte tenu de leur adaptation et de leur rythme de production, compte tenu des possibilités de mise en conserve ;- et les besoins du troupeau.Il lui faut une sécurité suffisante, mais jusqu'à quel coût ?Cet éleveur a devant lui deux choix essentiels :1) Echapper à la sécheresse modérée, en situant les exigences de la production animale hors de la période limitante pour la végétation.2) Faire face pour assurer une production animale par «tous temps». Quatre moyens essentiels peuvent être soulignés :- diminuer l'effet de la sécheresse par l'emploi des plantes prairiales les moins sensibles (tout ce qui peut être gagné en début de période sèche a en lait grande valeur par la suite) :- créer du vert complémentaire par des cultures complémentaires à la prairie : sorgho (plein été), choux et colza (fin d'été)... Prévoir même des dépannages ;- constituer des réserves pour passer 1'été, soit à partir d'excédents printaniers de la prairie, soit à partir de mais de l'été précédent (report), soit encore de céréales de l'hiver (blé).La masse de ces réserves doit être plus ou moins grande selon la probabilité du niveau et de la durée de la sécheresse (complément ou base de l'alimentation) ;- apporter de l'eau sur certaines cultures :- sur les prairies pérennes si un tel appoint peut suffire (cas fréquent en zone ouest),- sur les cultures plus réactives s'il en faut plus : ray-grass d'Italie de printemps, luzerne, sorghos.Les solutions proposées, s'appuyant sur une bonne connaissance des périodes et niveaux de modification des différentes cultures fourragères, sont simples et peuvent être A la base de réflexions concrètes vis-à-vis des cas particuliers que sont les entreprises agricoles.
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