15 juin 1998
auteur : Scehovic J. -
Les techniques de laboratoire surestiment généralement la valeur réelle des dicotylédones non légumineuses et des fourrages riches en dicotylédones. Des nombreuses espèces prairiales inhibent l'activité des enzymes cellulolytiques et de la population microbienne du rumen. Une nouvelle méthode de laboratoire permet d'évaluer l'importance de cette action.
Le contenu cellulaire peut contenir certaines substances défensives du métabolisme secondaire dont l'action sur la population microbienne du jus de rumen a été étudiée pour 51 espèces des prairies permanentes. L'extrait cellulaire a été obtenu par macération de la matière végétale dans de la salive artificielle. Cet extrait est mélangé à du jus de rumen et placé dans un appareil (fermenteur) en anoxie. L'appareil permet de mesurer le volume de gaz produit par la fermentation microbienne. La mesure est effectuée après 150 minutes de fermentation ; la répétabilité est bonne. Les graminées, généralement pauvres en métabolites secondaires, exercent une faible inhibition de l'activité fermentaire. Certaines dicotylédones riches en substances phénoliques, terpéniques et alcaloïdes, ainsi que certains acides organiques toxiques, peuvent fortement diminuer l'activité microbienne du rumen.
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