15 septembre 1973
auteur : Mansat P. -
A l'occasion du récent arrêté du ministère de l'Agriculture concernant l'interdiction de vendre des mélanges pour prairies, l'auteur fait le point des connaissances sur de tels mélanges et sur leur intérêt prétendu par rapport aux cultures pures.La première partie de cette note résume les conclusions d'études sur les relations sociales entre plantes d'une même variété ou d'espèces différentes : l'équilibre d'un mélange est très sensible à la technique de culture, et la capacité de production très variable au cours de la vie de la prairie ; pour des conditions de milieu déterminées, il y a toujours un des constituants qui, cultivé pur, est supérieur au mélange.Il est incontestable que les mélanges de graminées proposés jusqu'à ce jour n'apportent aucun avantage mais présentent au contraire une série d'inconvénients :- la prairie installée n'est pas une image fidèle du mélange de graines qui a été proposé ;- la valeur alimentaire du fourrage produit par des plantes dont l'évolution est très différente sera toujours inférieure li celle d'un fourrage fourni par des cultures monovariétales (qualité moindre des ensilages et des foins, gaspillage au pâturage) ;- la productivité globale est moindre alors que les investissements et les dépenses d'entretien sont identiques à ceux consentis pour des cultures mono-spécifiques :- les progrès résultant de la sélection des variétés sont sous-utilisés puisque, en les mélangeant, on interdit à chaque variété d'extérioriser ses qualités aussi bien de production que de valeur alimentaire.En Europe, la plupart des chercheurs voient dans la culture mono-spécifique un facteur de progrès décisif pour l'élevage.
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