18 décembre 2005
auteur : ABBAS Khaled | co-auteur : ABDELGUERFI AISSA
Depuis l'indépendance de l'Algérie, la politique de développement agricole a visé le remplacement de la jachère par des cultures. La jachère continue cependant à occuper environ 40% de la SAU totale. Dans l'optique d'un développement durable, il est indispensable de porter un nouveau regard sur cette pratique traditionnelle.
La jachère constitue une partie intégrante des systèmes de production céréales-ovins de la zone semi-aride, caractérisée par des sols fragiles et une pluviométrie limitante. La part de la jachère travaillée diminue alors que celle de la jachère pâturée augmente et représenterait 9% de l'offre fourragère totale. La jachère, parfois utilisée comme surface pastorale, est un facteur d'équilibre pour ces exploitations généralement de petites dimensions. Dans une optique de développement durable, l'objectif d'amélioration de la productivité doit être associé au renforcement de la viabilité des systèmes. Ainsi, la jachère pourrait jouer un rôle plus efficace dans la gestion du risque climatique, le maintien de la fertilité agronomique, la lutte contre la sécheresse et l'érosion, la préservation de l'environnement, la gestion de l'espace et le maintien de la richesse culturelle et sociale de nombreux terroirs.
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