15 décembre 1974
auteur : Menet M. - | co-auteurs : Delas J. - Juste C. - Tauzin J. -
Une enquête sur le dépérissement des luzernières implantées dans les sols calcaires des Charentes, réalisée en 1966 par la Station d'Agronomie du Centre de Recherches Agronomiques de Bordeaux, a permis de mettre en évidence la très grande efficacité du crude ammoniac.Des recherches ont été entreprises, en conditions contrôlées et en plein champ, afin de préciser les modalités d'action de ce sous-produit de l'industrie.Au cours de ces expériences l'influence des traitements mis en œuvre sur la qualité de la luzerne a été étudiée ; de nombreux dosages d'azote, de soufre, d'oligo-éléments majeurs ont été réalisés.L'utilisation de l'une des trois solutions suivantes a permis de tripler la production de M.A.D. :1. apport de crude ammoniac, dont la dose optimale est de l'ordre de 1.200 à 1.500 kg à l'hectare ;2. apport d'un mélange commercial d'oligo-éléments, à la dose de 800 à 1.000 kg/ha ;3. apport de molybdène (à la dose maximale de 100 g/ha) associé à un apport de soufre (150 kg/ha) destiné à prévenir les carences en soufre constatées dans certaines situations et à diminuer les risques d'intoxication de J'animal par ingestion de luzerne trop riche en molybdène (antagonisme soufre-molybdène).L'action remarquable de ces trois produits sur la production et la qualité de la luzerne laisserait supposer qu'ils interviennent au niveau de la fixation de l'azote : outre le molybdène, certains oligo-éléments encore non identifiés contenus dans le crude ammoniac, ou le mélange d'oligo-éléments utilisé, pourraient être impliqués dans ce phénomène.
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