15 juin 1977
auteur : Périgaud S. -
L'irrigation de complément que permettent en été les eaux résiduaires ainsi que les éléments fertilisants qu'elles apportent peuvent faciliter la mise en valeur de terrains peu productifs. Cependant, de par leur composition, ces eaux imposent vis-à-vis de l'agriculture certaines contraintes et limites d'utilisation.Les eaux résiduaires ont des origines très diverses: eaux domestiques et urbaines, eaux industrielles de type agro-alimentaire, chimique, métallurgique ... ). Ces eaux brutes peuvent être différemment traitées avant leur rejet : ce sont alors des effluents d'épuration soit primaires (avec simple dégrillage et décantation), soit secondaires (après traitement physico-chimique ou biologique), soit enfin tertiaires (après traitement complémentaire chimique ou bactériologique).Un effluent est caractérisé par un certain nombre de critères qui servent au calcul de la taxe de pollution (les matières organiques, le DBO5*, la DCO**, les toxiques, l'azote total).Dans un objectif d'utilisation agricole, les critères de pollution organique deviennent secondaires. En revanche, il convient d'attacher une importance particulière aux risques sanitaires pour l'homme, les animaux et les plantes et aux éléments chimiques dont l'effet peut être bénéfique ou défavorable eux sols et aux cultures. C'est pourquoi l'utilisation de ces eaux pour l'irrigation doit être subordonnée à des études préalables au niveau de l'eau, du complexe pédoclimatique et de le culture.(*) DBO5 : demande biochimique en oxygène en cinq jours (en mg O2/l)(**) DCO : demande chimique en oxygène (en mg O2/l).
PDF - 856,22 ko