15 juin 1969
auteur : Cooper J.P. -
Le pourcentage de conversion de l'énergie solaire pour la feuille isolée décroit avec l'intensité lumineuse (12 à 15 % en hiver, 2 à 3 % en été) : pour le couvert végétal, le taux de croissance est maximum lorsque toute la lumière est interceptée par les feuilles (plus le port de la plante est dressé et les feuilles tombantes, plus l'indice de surface foliaire est grand). Le rendement du couvert est comparable à celui de la feuille isolée en hiver, mais est meilleur en été (5 à 6 %) par suite de la dilution de la lumière dans la masse du couvert (soit 200 kg/ha/j de matière sèche si l'eau et la température ne sont pas limitantes).La température de croissance optimale est de 20-25° pour les graminées des zones tempérées et de 30-35° pour celles des zones subtropicales. Mais les limites de températures où la pousse reste possible sont très variables. Les variétés méditerranéennes ont une pousse d'hiver possible à 5°, fleurissent au printemps mais sont sensibles au froid et présentent parfois une dormance estivale. Les variétés nordiques, dormantes en hiver, sont très actives, fleurissent en été.Pour le climat britannique, ces facteurs limitants n'existent pas et des variétés de précocités très différentes ont été sélectionnées.La prairie, occupant le sol toute l'année, valorise mieux l'énergie solaire disponible que les autres cultures, en place moins longtemps : sa production est sensiblement équivalente à celle d'un fourrage d'hiver suivi d'un fourrage d'été.Bien exploités (cinq à huit coupes espacées de quatre à six semaines), la fumure et l'eau n'étant pas limitantes, certains Ray-grass anglais ont produit, dans les Iles Britanniques, 20 à 25 t/an de M.S. (ce qui représente 4 à 5 % de l'énergie solaire convertie en M.S.).Etant donné que les meilleurs rendements actuellement obtenus correspondent à une faible conversion de l'apport d'énergie lumineuse, très en dessous de celle qui est théoriquement possible, la sélection devrait pouvoir rendre moins limitants les facteurs de conversion de l'énergie solaire (basses températures et sécheresse) et créer des variétés susceptibles de mieux répondre aux fortes fumures tout en étant bien adaptées aux modes d'exploitation envisagés.
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