Potentialités fourragères en zone de montagne
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L'agriculture des zones de montagne, notamment les pâturages, intéresse de vastes surfaces dont la majeure partie doit être considérée actuellement comme improductive. Il faut abandonner ces mauvais terrains et moderniser l'agriculture sur les terres cultivables si le potentiel intrinsèque de production des terres montagnardes n'est pas influencé par l'altitude ; celle-ci réduit la durée de la croissance et, proportionnellement, les rendements totaux (10 % par 250 m, le zéro étant, dans les Alpes, à 2.900 m).La faible productivité actuelle des zones de montagne est due à une fertilisation insuffisante et une technique d'exploitation irrationnelle. Et pourtant, les résultats obtenus dans différentes stations à différentes altitudes indiquent des niveaux de production intéressants. Loin de s'exclure, la prairie temporaire et la prairie permanente se complètent : la première s'intègre dans l'assolement des cultures tandis que la seconde occupe des sols où le labour est irrationnel voire impossible.On a enregistré des rendements de 5 à 7 t/ha de M.S. à 1.800 rn d'altitude sur les herbages naturels et 9 à 10 t/ha de M.S. à 1.200 m avec de la Fléole et du Trèfle. Les herbages naturels donnent un fourrage de qualité, en général, inférieure mais plus constante dans le temps que les cultures pures.L'agriculture de montagne a un retard considérable de développement par rapport à la plaine ; une modernisation de ces zones exige un effort extraordinaire, en particulier :- l'assainissement des structures des exploitations,- 1'équipement moderne et adéquat des domaines,- l'introduction de techniques rationnelles d'exploitation.Ce progrès ne peut pas être réalisé sans un développement de la Recherche Agronomique pour l'agriculture de montagne.
Forage potentialities in a mountainous region
Mountain agriculture, especially grazings, affects large areas, the greater part of which must presently be considered as unproductive. These bad lands should be abandoned, and on tillable land agriculture should be modernized, if the intrinsic production potential of mountain in land is not influenced by altitude; the latter reduces the length of the growing season, and the total yields in proportion (by 10% per 250 m, the zero level being in the Alps at 2900 m).The present poor productivity of the mountain regions is due to insufficient manuring and to irrational management. Yet results from several stations at various altitudes show interesting production levels. Far from excluding one another, leys and permanent grassland are complementary : the first come into crop rotations, while the second occupy land where ploughing is irrational or even impossible.Yields have been recorded of 5 to 7 t/ha of dry matter at 1 800 m on natural grassland, and of 9 to 10 t/ha D.M. at 1 200 m with timothy and clover. The quality of herbage from natural grasslands is generally inferior to that from pure species, but this quality is more constant with time.Mountain agriculture lags considerably behind that of the lowlands ; the modernization of these areas requires an extraordinary effort, particularly as concerns :- the improvement of the structure of holdings ;- a modern and adequate equipment of the farms ;- the introduction of modern management techniques.This progress is impossible without a development of research for mountain agriculture.