15 juin 1969
auteur : Caputa J. -
L'agriculture des zones de montagne, notamment les pâturages, intéresse de vastes surfaces dont la majeure partie doit être considérée actuellement comme improductive. Il faut abandonner ces mauvais terrains et moderniser l'agriculture sur les terres cultivables si le potentiel intrinsèque de production des terres montagnardes n'est pas influencé par l'altitude ; celle-ci réduit la durée de la croissance et, proportionnellement, les rendements totaux (10 % par 250 m, le zéro étant, dans les Alpes, à 2.900 m).La faible productivité actuelle des zones de montagne est due à une fertilisation insuffisante et une technique d'exploitation irrationnelle. Et pourtant, les résultats obtenus dans différentes stations à différentes altitudes indiquent des niveaux de production intéressants. Loin de s'exclure, la prairie temporaire et la prairie permanente se complètent : la première s'intègre dans l'assolement des cultures tandis que la seconde occupe des sols où le labour est irrationnel voire impossible.On a enregistré des rendements de 5 à 7 t/ha de M.S. à 1.800 rn d'altitude sur les herbages naturels et 9 à 10 t/ha de M.S. à 1.200 m avec de la Fléole et du Trèfle. Les herbages naturels donnent un fourrage de qualité, en général, inférieure mais plus constante dans le temps que les cultures pures.L'agriculture de montagne a un retard considérable de développement par rapport à la plaine ; une modernisation de ces zones exige un effort extraordinaire, en particulier :- l'assainissement des structures des exploitations,- 1'équipement moderne et adéquat des domaines,- l'introduction de techniques rationnelles d'exploitation.Ce progrès ne peut pas être réalisé sans un développement de la Recherche Agronomique pour l'agriculture de montagne.
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