15 juin 1977
auteur : Marty J.R. -
Les références de longue durée sur la productivité et la qualité de différentes espèces fourragères sont indispensables à l'établissement de tout système fourrager. Dans cette optique, des études ont été entreprises par la Station d'Agronomie de l'I.N.R.A. à Auzeville près de Toulouse, depuis 1968. Les résultats expérimentaux ont été obtenus en conditions de plein champ sur un dispositif d'étude de systèmes de cultures irriguées ou non. Les cultures fourragères traditionnelles (fétuque, ray-grass, luzerne) ont une bonne production quand le climat est doux, moindre quand la température augmente. L'efficience de l'eau consommée à ces périodes chaudes diminue fortement. Pour combler le creux de production estivale des cultures traditionnelles pendant la période chaude, les mais et des sorghos sont intéressants: leur production moyenne journalière de matière sèche peut atteindre 200 kg/ha en présence d'irrigation. L'efficience de l'eau consommée est, dans ce cas, bien meilleure. Cependant, calculée sur la totalité de la période végétative, on obtient pour toutes ces cultures fourragères des efficiences globales annuelles à peu près comparables.L'irrigation tend à augmenter les coûts partiels de production des fourrages, la plus faible augmentation pour la matière sèche est obtenue avec le mais.L'irrigation améliore généralement la qualité des cultures fourragères (sauf la qualité protéique du mais) à condition que la fertilisation phospho-potassique, la fumure azotée des graminées et l'apport éventuel d'oligo-éléments soient bien adaptés à la richesse du sol, aux besoins des cultures, aux niveaux de rendements, aux cycles de production et aux modes d'exploitation choisis (avec ou sans restitution par le bétail).Pour la région où l'étude s'est déroulée, un système fourrager à trois volets (le ray-grass d'Italie, la luzerne, les sorghos fourragers et/ou les mais) permet d'assurer une production étalée, de qualité satisfaisante, au moindre coût.
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