31 octobre 2017
auteur : Anglade J. - | co-auteurs : Billen G. - Garnier J. -
Le suivi sur une longue période des flux de nitrates de deux aires d'alimentation de captages, en Brie laitière et dans les Plateaux de Bourgogne, montre que le respect des normes du Comifer ne suffit pas pour préserver la qualité de l'eau souterraine avec les systèmes de production actuels.La reconception des systèmes de production, visant à la fois la reconnexion avec l'élevage, l'autonomie azotée et la diversification des cultures, constitue la meilleure stratégie pour concilier agriculture performante et production d'eau de qualité.Le bilan de surface d'azote permet d'évaluer sur le long terme les pertes environnementales d'azote d'un système de production. Dans les 2 zones étudiées (bassin de l'Orgeval et Plaine du Saulce), les systèmes de production céréaliers, même avec une fertilisation minérale ajustée au plus près des besoins des plantes, conduisent à des pertes d'azote incompatibles avec la pérennité de la qualité de l'eau souterraines et de surface. Plus encore que les pratiques d'agriculture biologique en grande culture spécialisée, les systèmes de polyculture-élevage biologiques, dans lesquels les légumineuses fourragères jouent un rôle clé, pourraient être mis en place sur ces territoires ; avec des performances agronomiques tout aussi intéressantes en termes de production protéique, ils permettraient de satisfaire aux exigences d'une production d'eau souterraine et de surface de qualité tout en augmentant considérablement leur degré d'autonomie par rapport aux intrants.
ANGLADE J., BILLEN G. & GARNIER J., 2017. Reconquérir la qualité de l’eau en régions de grandes cultures : agriculture biologique et reconnexion avec l’élevage. Fourrages n°231, p. 257-268.
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