15 décembre 1969
auteur : Laissus R. - | co-auteur : Marty J. -
Nous connaissons les possibilités des principales plantes fourragères, la manière de les exploiter, leur valeur nutritive, leurs qualités, leurs défauts. Par contre, nous connaissons mal les possibilités d'amélioration des «surfaces toujours en herbe », et leur productivité potentielle lorsqu'il leur est appliqué une fumure et des soins corrects.En partant d'une prairie permanente médiocre - 5 à 15 % de Ray-grass anglais, dominance de l'Agrostis associé à la Houlque laineuse, la Cretelle et quelquefois à la Fétuque rouge et au Dactyle quelles améliorations peut-on obtenir ?Un essai sur ce type de prairies, très fréquent dans l'Ouest de la France, a été mis en place au Pin-au-Haras, en Normandie.L'enregistrement pendant quatre ans de la flore - analyses pondérales et contribution spécifique - et l'évaluation qualitative et quantitative de la production suivant les doses d'engrais appliquées (0 N, 80 N, 160 N, 320 N) et les modes d'exploitation (fauche et pâture) ont mis en évidence que :
- les prairies permanentes peuvent produire des quantités intéressantes de fourrage de qualité, dans la mesure où elles sont correctement exploitées ;- les engrais azotés favorisent les graminées, notamment les «bonnes» et font régresser les légumineuses et les Renoncules ; mais les très fortes fumures azotées sont difficiles à valoriser parfaitement lorsqu'on ne maîtrise pas entièrement l'hygrométrie ;- la flore atteint rapidement (trois ans) un nouvel équilibre, fonction du niveau de fumure et du mode d'exploitation ;- l'exploitation de ces prairies en fauche donne des rendements supérieurs à leur exploitation en pâture. Toutefois, ces rendements deviennent comparables avec des fumures azotées importantes.
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