15 décembre 1987
auteur : Grenet N. - | co-auteurs : Billant J. - D'Hour P. - Giraud J.M. - Leconte D. - Micol D. - Parrassin P.R. - Peccatte J.R. -
Les résultats globaux de cinq essais (deux en montagne, deux en plaine continentale, un en plaine « océanique »), portant sur la simplification du pâturage de vaches allaitantes, de génisses d'élevage et de bovins en croissance d'origine laitière, montrent que la productivité animale en pâturage libre intensif est de 5 à 15 % inférieure à celle du pâturage rationné et que l'équilibre des ressources fourragères entre saisons est modifié par le pâturage libre. Aux contraintes particulières de l'élevage allaitant s'ajoutent des contraintes climatiques dont les répercussions peuvent être importantes.Au printemps, les performances animales sont comparables, mais parfois aux dépens de la masse d'herbe disponible pour la période estivale: en pâturage libre, les parcelles de repousses après fauche sont pâturées plus tôt, rendant l'ensilage préférable ...En été, les performances moyennes chutent en pâturage libre: pour la croissance des veaux (- 2 à - 11 %), la reprise de poids des vaches (- 6 à - 29 %), la croissance des bovins d'élevage (- 9 à - 27 %). En situation extrême, une complémentation des animaux au pré ou leur rentrée précoce s'avère nécessaire, amputant les réserves hivernales.Les niveaux de chargement appliqués (1,4 à 2 couples mère + veau/ha en été-automne et 1.500 à 2.000 kg de poids vif/ha), excessifs, ont certainement pénalisé le pâturage libre. Des chargements de 1,1 à 1,5 couple/ha auraient été plus adaptés. Enfin, les répercussions du pâturage libre ont une importance variable selon le type d'animaux.
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