15 septembre 1977
auteur : Etienne M. -
Le département d'Ecologie générale du Centre Louis Emberger du C.N.R.S. de Montpellier a réalisé en Corse, dans la région de Ponte.Leccia, des essais comparatifs d'amélioration du maquis en vue d'accroître les ressources pastorales, et aussi afin de prévenir les incendies par un meilleur contrôle de la végétation. Les espèces dominantes étaient le Ciste de Montpellier, la Bruyère arborescente et le Brachypode rameux.Les traitements compar6s comprenaient une fertilisation de la végétation en place à raison de 100 kg/ha de NPK par an, la même fertilisation appliquée soit après incendie contrôlé, soit après broyage de la végétation arbustive, enfin une fertilisation à dose double après broyage. Les parcelles étaient ensuite pâturées par des brebis laitières cinq fois par an, et par des bovins rustiques une fois en été et une fois en hiver.Dès la deuxième année suivant les traitements, on a pu multiplier par 16 la phytomasse consommable dans les parcelles broyées et fertilisées à dose simple et multiplier par 10 la production laitière annuelle à l'hectare par rapport aux parcelles témoin. Le développement d'espèces fourragères comme Dactylis glomerata var. hispenica et Ornithopus compressus dans l'une des stations, Trifolium subterraneum dans l'autre, sont en grande partie responsables de ces augmentations de production.L'auteur envisage la possibilité d'introduire, par semis, des variétés méditerranéennes d'espèces fourragères adaptées à la Corse, et particulièrement de trèfle souterrain. Il insiste sur la nécessité d'organiser une gestion rationnelle du troupeau (parcs de rotation, points d'eau...) en complément des techniques de broyage et de fertilisation préconisées.
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