15 septembre 1994
auteur : Ziegler D. -
La valeur fertilisante du fumier et du lisier de bovins a été étudiée sur un essai mis en place de 1982 à 1991 dans l'ouest de la France sur une prairie temporaire de ray-grass anglais. Les différentes modalités de fertilisation minérale, organique ou mixte sont équivalentes pour la production de matière sèche, en moyenne sur la durée de l'essai. L'efficacité des apports de fumier et de lisier a tendance à augmenter d'année en année. De même, les mesures effectuées en fin d'essai ont confirmé un arrière-effet plus important de la fumure organique. L'étude détaillée de l'effet azote des engrais de ferme a permis de calculer des coefficients d'équivalence-engrais entre le lisier ou le fumier et l'ammonitrate, soit par rapport à la production de matière sèche, soit par rapport aux prélèvements en azote. Les valeurs observées vont de 0,41 à 0,73. Elles sont plus élevées pour le lisier que pour le fumier et le « coefficient rendement » est généralement supérieur au « coefficient azote ».
Les mesures de composition de l'herbe ont permis de calculer des indices de nutrition. Pour le phosphore, tous les traitements ont un niveau de nutrition satisfaisant mais les indices sont significativement plus élevés dans les traitements organiques. Pour le potassium, seul le témoin sans azote présente un indice assez faible et significativement différents des autres traitements. Les analyses de sol ont permis d'étudier l'évolution des caractéristiques du sol selon les traitements. On observe un enrichissement important consécutif aux très fortes doses d'éléments fertilisants (P, K, Mg
) apportées par les engrais de ferme. L'évolution comparée des bilans (apports exportations) et des teneurs du sol ne semble pas différente de celle observée dans des essais utilisant des engrais minéraux. Enfin, l'application d'une fumure organique a permis de maintenir, voir d'augmenter le pH.
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