L'évolution de la production de viande bovine en Grande-Bretagne
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Au cours des dix dernières années, l'évolution des systèmes de production de viande en Grande-Bretagne a été extrêmement rapide.Actuellement, un effort est consenti pour produire dans des conditions économiques acceptables de jeunes animaux à partir de prairies temporaires.Pour les animaux nés à l'automne, dont le sevrage est précoce, la mise à l'herbe a lieu le printemps suivant et la croissance est de l'ordre de 900 g/jour, pour un chargement moyen de 4,5-5 animaux/hectare. L'exploitation des prairies à base de ray-grass anglais, fétuque et fléole se fait en rotation et la fumure azotée est de 250 à 300 kg/ha. La finition a lieu à l'auge, à partir d'ensilage de foin et d'orge (1,5 à 2 kg/jour). Le croît moyen journalier est de 800 g environ. Avec les veaux de printemps, la croissance à l'herbe n'est que de 700 g/jour. A l'automne, ils sont rentrés et nourris avec des céréales pour atteindre des croîts de 1,2 kg/jour.Dans la mesure où l'on veut limiter les quantités d'orge utilisées, il est possible de prévoir, pour les animaux, une alimentation hivernale moins riche pour maintenir les croîts journaliers à 700-750 g. Au printemps suivant, pendant la période de pâturage, l'objectif est d'atteindre des croîts de 900 g/jour.Les animaux sont abattus à seize-vingt mois avec des poids de 410 à 520 kg. D'autres méthodes d'élevage sont utilisées comme le zero-grazing avec complémentation d'orge, qui malheureusement conduisent à des résultats économiques irréguliers.A partir d'enregistrements réalisés dans 1.200 exploitations suivies en gestion par la Meet and Livestock Commission, il a été établi une corrélation significative entre l'accroissement de gain de poids vif à l'hectare et l'accroissement de la marge brute par hectare. Avec le système semi-intensif herbe-céréales, la marge brute par tête d'animal a été très supérieure à celle obtenue avec le système intensif à base uniquement de céréales (un tiers des exploitations de tête ont obtenu une marge brute par animal qui a été respectivement, dans chacun des deux systèmes, de 500 et 250 francs).Compte tenu de la valeur de l'orge dans le Marché commun, l'orientation des productions britanniques va aller de plus en plus dans le sens semi-intensif, c'est-à-dire du bœuf à partir de l'herbe.
The development of beef production in Great Britain
The development of the systems of beef production in Britain has been very rapid for the last ten years.At the present moment an effort is done in view of producing young animals from leys under acceptable economic conditions.Autumn-born animals, which are weaned at an early stage, are put on grass in the following Spring, and their growth rate is about 900 g/day, with an average stocking rate of 4.5-5 animals per hectare. The perennial ryegrass, meadow fescue, timothy swards are rotationally grazed and receive 250 to 300 kg N per hectare. The animals are finished on manger-fed silage, hay and bar lay (1.5 to 2 kg/day). Their average daily growth rate is about 800 g. The growth rate of Spring-born calves is only 700 g per day on grass. In the Autumn, they are put indoors and are fed with cereals, so that they grow by up to1.2 kg per day.When it is desirable to limit the amount of barley fed to the animals, one may have less rich a Winter feeding, so that the daily growth rates be maintained at 700-750 g.In the next Spring, during the grazing season, the aim is to attain rates of 900 g/day. The animals are slaughtered at 16-20 months, with weights of 410 to 520 kg. Other rearing systems are in use, such as zero grazing complemented by barley, but unfortunately their economic results are irregular.The records from 1 200 farms supervised by the Meat and Livestock Commission show a significant correlation between the gains in live-weight per hectare and the increases of the gross margins per hectare. The gross margin per animal was much larger with the semi-intensive grass cereals system than with the intensive system based solely on cereals (the top third of the farms had gross margins per animal of 500 and 250 francs with the two systems respectively).Allowing for the price of barley in the Common Market, british production will tend more and more towards the semi-intensive system, i.e. that based on grass-field beef animals.