Appréciation des variétés fourragères dans un régime de pâturage réel
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Pour analyser et comprendre les problèmes axés sur la physiologie des nouvelles variétés, importance des dates d'exploitation, exigences, fumures, résistance ou sensibilité à l'égard des maladies, besoins en eau, etc... les essais «fauchés» sont indispensables.Mais ces essais réalisés «en fauche », s'ils nous éclairent et nous satisfont pour l'analyse des facteurs du rendement brut de la prairie, sont incomplets lorsqu'il s'agit d'apprécier la valeur réelle de la variété en tant que productrice de fourrage pâturé, car seule importe, pour le cultivateur, la quantité de fourrage ingérée et utilisée par l'animal. La notion de qualité de fourrage à différents moments de l'année prend une grande importance. La quantité ingérée par l'animal, l'appétence ou appétibilité sont fonction de plusieurs facteurs dont l'analyse est souvent très complexe.La diminution très sensible de rendement observée dans les prairies pâturées est due vraisemblablement à trois causes principales : l'arrachement des touffes par la dent ou le sabot, les refus et l'effet de tassement du sol dont la répercussion sur le rendement en sol humide est énorme.Dans les essais pâturés, l'estimation du rendement réel se fait généralement par différence en déduisant les refus du rendement brut de la prairie évalué par prélèvements.Les essais sont du type Blocs è six répétitions ou carré latin 5 X 5, les parcelles élémentaires étant de 50 m2 environ.Le chargement en animaux doit être ajusté à la quantité d'herbe présente, mais le temps mis pour faire pâturer l'essai ne doit jamais dépasser trois jours.En règle générale, les essais pâturés par des bovins sont des essais assez peu précis et d'un prix de revient élevé. Les essais pâturés par des ovins sont plus faciles à réaliser, les déjections des animaux étant mieux réparties. Malheureusement, il semble impossible d'extrapoler les résultats. Des essais comparatifs sont en cours, comparant l'effet «pâture par ovins» à l'effet «pâture par bovins ».Les résultats obtenus dans les essais ne sont évidemment valables que dans un cadre défini et on ne peut espérer en obtenir que des indications assez générales quant au comportement des variétés sous pâture.
Forage variety-testing under grazing
In order to analyze and to understand the following aspects : growth physiology, management requirements, manuring, resistance or susceptibility to diseases of any new variety under test, the cutting treatments are necessary.But if these tests under cutting are satisfectory for the analysis of the dry mater productivity, they are incomplete if the practical interest of any variety to be grazed has to be estimated ; additional factors to be considered are herbage intake and true utilized production. Herbage quality throughout the growing season, is of primary importance. Factors influencing herbage intake by the ruminant and palatability, are numerous and their analysis is often intricate.Three seasons can explain the very serious decrease of yield observed in the grazed leys : the uprooting of tufts by the teeth and hoofs of livestock, rejected areas and earth packing which has strong repercussions on yield of pastures established on moist soils.In the grazing trials, an estimate of the exact yield is obtained by discarding the harvest of rejected areas from the total yield estim.ted by sampling.Trials were established in the following way : a latin squares 5 X 5, or randomized blocs with 6 replications ; in any case, each elementary plot covered 50 sq. meters.The stocking rate must be adapted to the amount of herbage grown, but each grazing period is to be shorter than three days.Generally, grazing trials in which beef cattle is used show lack of precision end their cost is rather high. Trials grazed by sheep are easier to realize, the distribution of dung and urine is, in this case, more evenly. Unfortunately the extrapolation of their results can be discussed. A comparison of grazing trials with cattle or sheep will be undertaken in order to estimate the differencial effects of the animals on pastures.Of course, the results obtained after such trials are valid only for a certain area, and one can expect to obtain only a general information as to the behaviour of varieties under grazing conditions.