Le pâturage en Nouvelle-Zélande : des idées pour les régions arrosées d'Europe
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Les systèmes laitiers néo-zélandais, à base d'herbe pâturée, ont des coûts de production particulièrement bas qui interpellent nos systèmes laitiers européens. Cette revue décrit les caractéristiques des systèmes néo-zélandais avant d'analyser plus spécifiquement les éléments de conduite qui pourraient présenter un intérêt pour les systèmes laitiers français.
En Nouvelle-Zélande, les conditions sont favorables au pâturage. Les vêlages son groupés en fin d'hiver pour caler les besoins des vaches sur la croissance de l'herbe. La production laitière est très saisonnière (60% du lait produit en 4 mois). Ces systèmes, de grande taille et très spécialisés, très efficaces économiquement et pour le travail, sont productifs par rapport au sol (2,7 vaches de 450 kg env. par ha) mais pas par rapport à l'animal (3200 I/vache/an). Le chargement au pâturage est élevé, avec des hauteurs d'herbe en sortie très faibles (3-5 cm), des rotations courtes au printemps et longues en automne et hiver. Le type de génétique utilisé (vaches légères, excellente fécondité) nous interroge sur les aptitudes à sélectionner pour maximiser le pâturage. Le système laitier néo-zélandais n'est pas transposable en France mais il donne des éléments de réflexion pour nos systèmes de production.
Grazing in New Zealand : some ideas for the rainy regions of Europe
The dairy systems in New Zealand are based on grazed grass and have very low production costs, being thus a challenge to European dairy farmers. The conditions in New Zealand are favourable to grazing. Calvings are grouped at the end of winter, so as to adapt the requirements of the cows to the growth of grass. The amount of stored forage is small, 500 kg DM per cow only, and no concentrate is given. The dairy production is seasonal (60% of the milk is produced in 4 months).The cows remain outdoors throughout the year. Apart from the milking sheds, there are no buildings and ail the equipment is limited to the strictly essential. These systems are large-sized and much specialized, they are very productive relatively to the acreage (stocking rate of 2.7 cows per ha), but net relatively to the animals (3 200 1 per cow per year). Their economic efficiency and their labour efficiency are large. A heavy stocking rate ensures a better utilization of the herbage; the rotations are quick in spring, slow in autumn and winter ; the grass is very short (3-5 cm) on leaving the paddocks. The New Zealand cows are light, suited to grazing, and their calving rates are remarkable. The type of genetics used for their breeding raises questions as to the features the breeders have to select for when the grazing aptitude is to be maximized. The New Zealand dairy system is admittedly net to be transposed in France, but does supply some useful hints as to the future possibilities of our own production systems.